Imanaki Yuki

Identité.

Prénom : Yuki.
Nom : Imanaki.
Âge : Son physique environne les 18 ans, mais Yuki a une croissance étrangement lente.
Sexe : Féminin.


Physique.

Taille : 1m68

Poids : 50 Kg sans son armure.

Corpulence : Yuki a un corps équilibré, avec ce qu'il faut là où il faut, sans manque ni excès.

Cheveux : Ses cheveux sont d'un gris métallisé, et ils ont pour curieuse particularité de toujours pousser très vite, ce qui fait que Yuki doit souvent les couper (et elle fait ça avec son épée, je précise...). De fait, leur coiffure et leur longueur sont très variables.

Yeux, regard : Les yeux de Yuki sont d'un bleu glacial, mais on y lit pas de la froideur, plus de la détermination et, généralement, de la gentillesse (de la politesse au minimum). Il est rare que son regard se fasse vraiment dur, ça n'arrive d'ailleurs généralement que lorsqu'elle se bat ou qu'une menace pointe.

Visage : Yuki a un beau visage, du moins pour ceux qui aiment le genre gentil, car elle est généralement souriante lorsqu'elle n'est pas seule. Lorsqu'elle n'y prend pas garde et que sa vigilance se relâche, cependant, son expression reflète la profonde lassitude qui l'habite.

Vêtements : La jeune fille porte le plus souvent son armure, constituée d'un plastron, d'épaulières et de jambières, le tout par-dessus ses habits normaux, le plus souvent des robes ou en tout cas des vêtements amples et seyants si possible ^^ Elle a une préférence pour les tons clairs mais ne fais généralement pas la difficile sur ce sujet. Son seul caprice permanent est de ne porter que des bottes montantes.

Particularité(s) physiques : Ses cheveux sont constamment en train de pousser trop vite par rapport à la normale. Un observateur patient et immobile pourrait presque les voir s'allonger à vu d'œil si il regarde assez longtemps. Sa mère et elle ont mis ça, ainsi que sa croissance ralentie, sur le fait qu'elle soit un ange pure issu de deux anges et non un ange incarné, ce qui est semble-t-il un cas unique dans l'histoire - sans aucune certitude, cependant.. Yuki possède aussi des ailes d'ange, normal puisqu'elle en est un me direz-vous, mais elle s'en sert rarement - sans avoir le vertige, elle n'aime guère le vide -, du moins pas à haute altitude. Et puis elle aime bien marcher donc...




Personnalité.

Alignement : Bon. Pas besoin de développer, c'est un ange, donc elle a un alignement positif, cherchez pas plus loin. Encore qu'il est utile de préciser que son alignement ne l'empêche nullement de tuer des gens : simplement elle ne le fera jamais si elle peut l'éviter. Dans le cadre du travail, c'est autre chose, mais même là elle ne fera qu'éliminer les menaces, rien de plus.

Caractère général : Yuki est une jeune femme généreuse par nature (générosité qu'elle ne peut pas vraiment exprimer puisqu'elle ne possède pas grand chose à offrir sinon ses services). Elle fait de son mieux pour rester calme et posée en toutes circonstances, et a pour principe de toujours aider quand elle en a l'occasion. Elle a été éduquée comme ça, et ça collait parfaitement avec sa nature, coup de chance non ? Elle part aussi - un peu naïvement, certes - du principe que rien n'est impossible pour qui se donne les moyens de réussir, et est assez difficilement impressionnable, il en résulte donc qu'elle est du genre très courageux, pour ne pas dire parfois franchement téméraire. En même temps, vous allez me dire, quand on est mercenaire, c'est plutôt une bonne chose, non ? Elle est généralement d'un sérieux mortel dès qu'il s'agit de travail, contrastant violemment avec sa gentillesse naturelle, mais soyez sur qu'elle se force pour ça, sinon elle bosserait toujours gratuitement...


Histoire
Voir posts suivants.


Objets et Équipement :

Kagutsuchi : Cette arme fut la possession de la plus grande guerrière manipulatrices de flammes que le Misanris ait porté, morte il y a déjà plusieurs décennies, et qui était appelée "la Princesse des Flammes". Cette longue épée à deux mains lui était lié, et ses capacités magiques sont mortes avec elles, mais elle n'en reste pas moins une lame d'une rare qualité, possédant toujours assez de magie pour ne pas s'émousser.

Armure de platine : Cette armure extrêmement travaillée fait la fierté de Yuki autant que ses ailes ou son épée (qui n'est d'ailleurs pas la sienne à la base) de par sa propriété magique étonnante : loin d'avoir un quelconque effet en combat, les enchantements dont elle est dotée lui permettent de se réparer toute seule au fil du temps. De fait, même si l'armure est éventrée ou détruite durant un combat, elle se reconstruira d'elle-même au bout d'un moment. La réparation peut prendre de quelques minutes pour des égratignures à quelques heures pour des dégâts un peu plus conséquents, voir deux ou trois jours en cas de destruction totale. L'armure est totalement autonome, puisant son énergie dans la nature qui l'entoure, et sa capacité n'engendre bien sur aucun coût en mana (elle n'est donc technique liée à personne...).

Pendentif Saphir : Est sensé porter chance. (en bref, ne sert à rien xD)


Maîtrises :

Maîtrise héréditaire : Ailes d'ange. [évolutif]
Yuki a hérité de sa mère et de son père son sang angélique pur, lui offrant par là ses ailes blanches lui permettant de voler. Ça a aussi plusieurs autre utilités bien pratiques, genre s'en entourer pour s'abriter n'importe où par temps de chien... Et pour une rôdeuse comme Yuki, dites-vous bien que c'est pas du luxe !

Affinité élémentaire : glace. [définitif]
Tout est dans le nom : Yuki fait partie de ces types de personnes qui naissent directement avec une affinité particulière pour un élément, et ont donc des facilités pour maîtriser la magie de ce domaine (ainsi que des réductions de coût en mana pour ces sorts, et certaines immunités liées à l'élément). Bien que n'étant pas une magicienne à la base, mais bien une guerrière, cette affinité et le temps qu'elle a eu pour s'entraîner ont donc permis à Yuki d'acquérir une maîtrise substantielle de la magie de glace, suffisament en tous cas pour qu'un véritable magicien la classe dans la catégorie "initiés" et non "amateur". C'est d'ailleurs cette affinité qui a valu son nom à la "jeune" femme (Yuki = neige, pour les non-initiés, la neige étant comme chacun sait constituée de minuscules glaçons).
[Note : Attention à ne pas confondre "Affinité élémentaire : ..." avec "Maîtrise parfaite de ...", qui ne répond plus de la simple affinité mais de la compréhension totale de l'élément concerné, bref le niveau clairement au-dessus. ^^]


Techniques :

-Technique de glace : Monde de Givre. [évolutif]
Yuki gèle en un instant toute la zone qui l'entoure dans un rayon variant entre 5 et 30 mètres autour d'elle (selon la quantité de mana investie), zone délimitée par une barrière de glace éffilée d'environ cinq mètres de hauteur, formant comme une arène. Cela n'affecte pas directement les autres personnes comprises dans le périmètre établi, mais instaure un micro-climat comptant comme leur infligeant des désavantages et légers effets d'état négatifs (froid, glace au sol, etc...) qui touchent également, en théorie, l'utilisateur de la technique. Dans le cas de Yuki, son affinité élémentaire lui permet d'ignorer la plupart de ces désavantages, et même d'obtenirs quelques légers bonus, par exemple à la puissance et au temps de préparation des sorts et techniques de glace grace à l'environnement s'y prêtant (bonus s'appliquant bien entendu aux autres utilisateurs de techniques de glace dans le périmètre). Les utilisateurs de techniques de feu subissent également des malus un peu plus marqués sur leurs techniques mineures.

-Technique de glace : Mur Glacial. [évolutif]
Yuki dresse devant ou autour d'elle un mur de glace, à l'épaisseur et à la hauteur liée à la quantité de mana utilisée. Ou comment décrire une technique en deux lignes ^^

-Technique de glace : Créneaux de Glace. [évolutif]
Yuki fait jaillir du sol un véritable petit champs de lames de glace, dont la taille est liée à la quantité de mana investie. Nouvelle description en deux lignes ^^


Informations supplémentaires.

Music themes :
To kill a King - Hungry Lucy
Last of the Wilds - Nightwish
Dancing in the Velvet Moon - Rosario Vampire Ending (sorry j'ai pas trouvé la version full sur le net >.<)

Histoire

-47 ans :
Imanaki Hime, ange travaillant comme infirmière au Château du roi Magic Darklight, fiancée à Ryû-ô Shio, ange combattant dans l'armée Angel, tombe enceinte peu avant leur mariage. Ils décident d'attentre la naissance de l'enfant avant de se marier.

-46 ans :
Shio meurt au cours d'un duel l'opposant à l'un de ses frères. Hime n'accouche toujours pas, il est même utile de préciser que sa grossesse est critiquement lente, comme si l'enfant ne se développe pas.

0 ans :
Après une cinquantaine d'année passées à porter un bébé grandissant avec une lenteur extrême, Hime met enfin au monde sa fille unique. La naissance de l'enfant ne fut pas douce, une tempête de neige éclatant brusquement à l'exérieur de la maisonnée et la petite fille, en venant au monde, manquant de peu de prendre la vie de sa mère épuisée par tant d'années de grossesse. Tout fini cependant par se calmer, et la mère put prendre dans ses bras sa fille, dont le dos brillait sous la lumière que dégageait la paire d'aile blanche qui en sortait. Les yeux bleux limpides de l'enfant étaient identiques à ceux de ses parents, la teinte exactement semblable. En l'honneur de la tempête qui soufflait à l'extérieur, Hime nomma sa fille "Yuki".

10 ans :
A 10 ans, Yuki passait pour en avoir à peine plus de la moitié. Il était devenu évident à Hime, après toutes ses années passées avec l'enfant dans son ventre, que sa fille était spéciale. Du moins son corps l'était-il, car l'enfant s'avérait extrêmement ouverte d'esprit et apprenait vite. A tel point que s'en était parfois presque effrayant pour les autres personnes, notament lorsque la gamine qui paraissait âgée de cinq ou six ans se mettait à lire à haute voix. Apparamment, son mental ne bénéficiait pas de la lenteur d'évolution de son corps, et ses nombreuses années passées dans le ventre de sa mère n'avaient pas servi à rien. Conclusion : sa psychologie évoluait à peu près à la même vitesse que celle d'un humain normal, mais était en avance par rapport à son corps.

Conformément aux dérniers souhaits qu'avait émi Shio avant de partir au combat, ce fut à son dixième anniversaire que Yuki reçu de sa mère l'unique présent de son père. C'était une magnifique épée sombre, au style encore jamais vu, qui faisait presque deux fois la taille de la fillette. L'arme était accompagnée d'une lettre, recouverte de l'écriture un peu maladroite de l'Angel.

"Mon enfant - j'ignore si tu es une fille ou un garçon -, si tu lis ceci, c'est que je ne suis plus de ce monde. Enfin ça, tu dois le savoir depuis longtemps, si c'est le cas... Je ne t'ai pas connu, et c'est mon seul véritable regrêt de mon vivant. Mais je devais accomplir mon devoir, même si je n'en revenais pas. Si ta mère t'a bien élevé - je n'en doute pas un instant -, c'est quelque chose que tu devrais pouvoir comprendre. Si, comme je le pense, tu as hérité de nos sangs d'anges, à ta mère et moi, alors nous pourrons nous voir un jour, c'est certain.

Quoi qu'il en soit, félicitation pour ton dixième anniversaire. J'éspère que tu es fière de ce que tu es. L'épée qui te reviens avec cette lettre est le seul et unique présent que je puis te faire. Elle a appartenu à la Princesse des Flammes, Tsukihime Aëgis, la plus grande manipulatrice des techniques de feu et l'une des combattantes les plus puissantes et les plus valeureuses qu'il m'ai été donné d'affronter. Bien qu'elle fut l'un des leaders de l'armée Asuka (avec un peu de chance, tu sais qui ils furent), elle n'était pas mauvaise, c'était même une femme d'un courage sans pareil, qui allait toujours jusqu'au bout de ses idées et de ses convictions. Même si nos chemins furent différents, c'était une personne que je respectais énormément, et sa mort m'a touché. C'est pourquoi je me suis permis de récupérer son épée, Kagutsuchi. Elle a perdu ses pouvoirs avec la mort de sa propriétaire, mais elle n'en reste pas moins l'épée d'une grande guerrière, qui a à mes yeux plus de valeur que la plupart de mes propres épées, et je ne puis t'offrir de présent plus utile et symbolique. Je prie pour que tu apprennes à t'en servir, et pour qu'elle te protège plus efficacement que je n'aurais su le faire.

J'aurais bien des choses à te dire, dont la plupart hélas ne sont pas de belles histoires. Toute ma vie fut régie par le désir de vengeance, et j'en ai presque oublier de vivre. Ta mère fut la seule capable de me faire regarder autour de moi. Quel dommage que ce fut à l'aube de mes derniers jours... La guerre a pris beaucoup de choses à beaucoup de monde. Je suis heureux, pourtant, car ta mère et toi existez. J'avais enfin d'autres raisons de me battre que la vengeance. Mon enfant, voici mon seul et unique conseil en tant que père : fuis à jamais la colère, la vengeance, tous ces sentiments qui ne mènent qu'à une perpetuelle lutte pour une desctruction mutuelle. J'ai cherché toute ma vie à me venger de mon frère, et cela fait plusieurs années que nous nous affrontons. Mon propre frère ! Je vais l'affronter demain pour la dernière fois, et si tu lis cette lettre, c'est que je n'en suis pas revenu. Pourtant, malgré tout mon ressentiment à son égard, j'aurais aimé que nous soyons liés par autre chose que la rivalité. Alors ne te laisse pas attirrer par les mêms sentiments noirs qui ont obscurcis ma vie sans que je m'en rende compte. Seule ta mère et l'amour que j'éprouve pour elle m'ont sauvé des ténèbres complêts. Je suis un combattant, je ne pense pas que j'aurais été doué dans le rôle de tuteur, alors tel est mon unique enseignement.

Maintenant grandis, mon enfant. Devient fort pour pouvoir vivre ta vie comme tu l'entends, mais devient fort d'une belle façon. A la fin, nous ne sommes que la somme de ce que nous avons fait durant notre vie, alors vis, et un jour, peut-être, nous nous verrons enfin, et tu pourras me raconter comment tu as vécu."

22 ans :
Dans la poche de sa robe noire, Yuki caressa doucement le papier de la lettre de son père. Elle ne l'avait jamais quitté, et la jeune femme avait même été jusqu'à payer une petite fortune pour l'enchanter afin qu'elle ne se déteriore jamais. Le grain du papier, si famillier après tant d'années, réconforta un peu Yuki, qui déposa un dernier baiser sur le front glacé de sa mère. Grace à son sang angélique et à de permanents enchantements de soin, Hime avait pu conserver la beauté de sa jeunesse, et ce jusqu'à ce que l'échéance de la mort prenne effet. Même sur son lit de mort, l'ange affichait encore l'illusion de sa jeunesse, comme si elle était morte prématurément. Yuki lutta pour refouler ses larmes tandis que le corps disparaissait dans une nuée de plumes d'un blanc éclatant. La boule, dans sa gorge, empêchait presque la fillette de respirer. D'un main, elle attrapa au vol l'une des plumes qui virvoletaient avc douceur.

Yuki avait alors l'air d'une enfant de douze ou treize ans. Sa robe de deuil noire contrastait fortement avec l'énorme épée qu'elle portait dans son dos, presque aussi grande qu'elle, dans un fourreau de glace qui ne laissait dépasser que la garde de l'arme. Conformément au souhait posthume de son père, la jeune ange avait appris à manier l'épée, seule en l'abscence de maître, et bien que la grande épée noire soit encore trop longue et lourde pour elle, Yuki ne se séparait jamais de Kagutsuchi, même pour un jour comme celui-là. Non, en fait, il aurait été impensable de laisser Kagutsuchi chez elle, ce jour en particulier. A sa hanche pendait l'épée qu'elle utilisait en attendant de pouvoir manier Kagutsuchi, une épée courte que sa petite taille lui permettait de prendre à deux mains.

La jeune femme serra dans son poing le pendentif en argent orné d'un saphir. Le seul objet que lui avait laissé sa mère. Lorsqu'elle lui avait donné, elle avait fait remarquer avec un sourire que la pierre avait la même couleur que leurs yeux. Elle avait ajouté qu'il porterait chance à Yuki. Portant la main à sa nuque, la jeune fille passe le collier autour de son cou, laissant la pierre se poser un peu en-dessous du niveau de sa poitrine. Il était encore un peu grand, mais Yuki n'était pas du genre à s'arrêter sur ce genre de détails. La jeune ange se remémora les dernières paroles de sa mère, sur son lit de mort, ses longs cheveux bleus voilant ses regard azur assombri de cernes :

-Yuki, le monde est vaste, mais il se désagrège. La guerre a souillé le Misanris, et les Dieux s'en sont fâchés, et les sacrifices de héros comme ton père n'ont pas suffit à y remédier. Mais je ne crois pas que tout soit perdu. Les belles valeurs comme l'amour, le courage, la générosité, je suis convaincue qu'elles peuvent encore sauver notre monde. Tu dois partir, Yuki, car si tu restes ici, le bord du monde s'écroulera en t'emportant un jour ou l'autre. Va visiter le monde, apprends des autres, et tu pourras finir par apprendre aux autres. Ton père te l'a dit, nous sommes ce que nous faisons. Et c'est en voyageant que tu pourras faire quelque chose, pas en restant ici.
J'ai vécu assez longtemps, et il est temps pour moi d'aller retrouver ton père. Je t'aime, ma fille, et je prie uniquement pour que tu fasses ce que tu estimes devoir faire, pour que tu sois heureuse et que tu n'ais pas de regrêts lorsque tu nous rejoindras à ton tour. Puisse ce jour arriver en temps voulu et pas avant. C'est tout ce que peux souhaiter une mère.

Des larmes brûlantes se déversaient sur les joues de la jeune fille. La tristesse de perdre ce qu'il lui restait de famille se mêlait à la joie qu'elle éprouvait pour sa mère qui était partit retrouver celui qui resterait éternellement son fiancé. Quittant la pièce d'un pas décidé, sans plus chercher à retenir ses larmes, Yuki passa dans sa chambre. D'un claquement de doigts, elle fit disparaître la glace qui retenait Kagutsuchi et déposa la lame sur son lit, à côté de l'épée courte, et se dévêtit. Fouillant dans ses affaires, l'enfant qui n'en était pas une en tira une robe de voyage par-dessus laquelle elle passa une ample cape grise. En quelques minutes, elle remplit un sac d'habits et d'effets divers, qu'elle passa en bandoulière, avant de fixer à nouveaux ses deux épées comme à son habitude.

Elle ne s'arrêta pas devant la chambre de sa défunte mère, fermant avec une douloureuse douceur sa main sur la plume et la lettre, qu'elle avait passé dans son sac. D'un pas vif, elle sortit de la maison, et se dirigea vers les quelques commerces du village, achetant des provisions et quelques affaires. Puis, sans un mot, elle quitta le village où elle avait vécu pendant vingt-deux ans.

32 ans :

-Boyd, que fais-tu ? On t'attends ! S'exclama Yuki depuis le toit du petit immeuble de la capitale. Depuis l'escalier donnant sur le toit, un bruit de chute se fit entendre, précédant une cacophonie d'objets divers tombant et s'entre-choquants.
-Désolé, répondit l'interpellé en émergeant enfin des marches, la lumière de la lune éclairant son visage marqué. J'ai eu du mal à fixer mon harnais.
-C'est vrai que tu ne l'as QUE depuis un an, railla Yuki en prenant un air exagérément compatissant. Tu n'as pas encore eu le temps de t'habituer, c'est normal...
-Par pitié, Yuki, recommence pas avec ça, soupira l'autre, tu sais bien que je peux pas sacquer ce genre de matériel.
-D'accord, d'accord, désolée d'avoir entâcher ta profonde fierté de combattant "à l'ancienne"... S'excusa la guerrière en appuyant légèrement sur le dernier mot. Bref. On est pas en avance, tu es prêts ?
-Affirmatif.

Les deux mercenaires se mirent à courir le long du toit, le colosse blond avec son énorme hache à double tranchant suivant la jeune femme dépassant à peine les dix-huit ans, une énorme épée dans le dos et revêtue d'une armure aux reflêts argentés et mats. Les coéquipiers mirent peu de temps à rejoindre un immeuble adjascent, retrouvant les deux autres membres de la petite troupe de mercenaires dans laquelle Yuki était entré quelques années plus tôt. Kirk, avec sa lance et son air narquois peint sur son visage jeune orné de courtes boucles brunes, et Freija, la magnique elfe aux longs cheveux blancs, aux courbes généreuses et armée de son arbalète, ne semblaient pas s'étonner de leur retard.

-Ils sont déjà là ? demanda Yuki à la cantonnade.
-Yep ! Répondit le lancier en se redressant. On se demandait juste ce que vous attendiez pour venir participer à la fête.
-Bien que nous êtions à peu près certains que la faute revenait à Boyd... ajouta Freija en plongeant son regard d'un profond dans celui du combattant à la hache.
-Je ne suis pas si systématiquement ponctuelle... Mais qu'importe ! Ils ont mis des gardes ?
-Quelques uns, placés à l'entrée du bâtiment, au niveau de la route. Ils ne peuvent pas sortir à cause du couvre-feu, alors ils restent dans l'entrée.
-Autant dire qu'ils ne servent à rien. Ils n'ont pas pensé à en poster dans les escaliers ? s'étonna Yuki.

L'elfe répondit en secouant négativement la tête. Aucun garde en mesure de réagir rapidement. C'était presque trop beau pour être vrai. S'accordant du regard, les quatre mercenaires s'approchèrent de la porte donnant sur l'escalier du bâtiment et, silencieusement, l'ouvrirent et se glissèrent à l'intérieur. Pas d'éclairage. Freija fit naître dans sa main une petite flamme suffisante pour les éclairer durant leur descente, et l'éteignit sitôt qu'ils perçurent de la lumière en contre-bas. A une ou deux reprises, l'un des membres du groupe reprit Boyd pour avoir laisser une de ses pièces d'équipement cliqueter, mais dans l'ensemble ce fut avec un silence tout à fait professionnel que la troupe parvint finalement au niveau où se déroulait la "fête" dont avait parlé Kirk - une réunion officieuse de plusieurs commerçants influents dans la capitale et tous plus douteux les uns que les autres.

Il ne fallu qu'un instant à Freija pour neutraliser, depuis l'autre bout du long couloir, les deux gardes en poste devant la porte de deux tirs de son arbalète à répétition. Une arme silencieuse, incroyablement précise et décidément térrifiante. Hormis eux, il n'y avait absolument personne dans les couloirs du bâtiment. Visiblement, les membres de la réunion avaient tenu à rester discrêts autant que possible. C'était sans compter les nombreux informateurs que tous les groupes de mercenaires divers se débrouillaient toujours pour infiltrer dans leurs rangs...

Callés sur les murs de chaque côté de la porte close, le groupe percevait des éclats de voix à l'intérieur. Il ne manquait plus que le papier cadeau.

-A trois ! souffla Yuki. Trois !

Le coup de hache de Boyd transforma instantanément la porte de bois en cure-dents, alors que Kirk et Yuki se précipitaients à l'intérieur. L'oeil exercé de la guerrière percut une table de bois massif, longue de plusieurs mètres, autour de laquelle étaient assises une demi-douzaine de personnes. L'instant d'après, tout était recouvert d'une couche de glace de plusieurs centimètres d'épaisseur - le strict minimum pour Yuki, la situation ne nécessitant pas plus. La surprise des quatre garde en faction à l'intérieur, les oreilles bouchées à la cire pour ne pas entendre les conversations des maîtres des lieux, fut si grande qu'ils ne purent absolument pas réagir. La lance de Kirk en transperça un quasiment dans l'instant qui suivi la technique de Yuki, et la guerrière trancha sa première victime en deux avant que le lancier ai pu passer à sa deuxième cible. Kagutsuchi brisa net la misérable épée du troisième soldat et trancha son propriétaire dans le même mouvement, tandis que la lance de Kirk contournait aisément la défense du dernier garde et l'embrochait sans coup ferrir.

La panique s'apprêtait à envahir les rangs des commerçants verreux lorsque la voix puissante de Boyd retentit :

-Le premier qui fait un geste meurt sur le champs !

A peu près en même temps, les Créneaux de Glace de Yuki emplissaient quasiment tout l'espace de la salle - ce qui n'était finalement pas autant qu'elle l'avait cru au premier abord, quoi que couvrir un tel espace occasionnait tout de même un certain coût en mana - et immobilisaient les cibles des mercenaires dans une forêt de lames de givres. Yuki eu le souffle légèrement entre-coupé sous l'effort momentané, mais le Monde de Givre lui avait grandement facilité la tâche. M'enfin elle allait quand même bien dormir, un fois ce boulot terminé...

-Vous tous, lança-t-elle aux commerçants, êtes placés en état d'arrestation au nom de l'armée royale et de la milice du Royaume. Ceux qui tenteront de résister, de fuir ou même de parler seront abattus et livrés de toute façon. Sachez bien que nous faisons peu de cas de l'état dans lequel vous serez livrés, la prime sera juste un peu plus élevée si vous êtes entiers...

Pour être honnête, parler ainsi la dégoûtait, mais elle avait appris que dans le métier de mercenaire, être gentil ne payait guère... De toutes façons, comme prévu, les prisonniers s'asagirent très vite en entendant ces paroles. Ce n'étaient que des commerçants, certes des contrebandiers et autres receleurs, mais pas des combattants. Une fois la lame placée sous leur gorge, ces gens-là se trouvaient très vite obéissants...

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Quelques heures plus tard, une fois la troupe de commerçants verreux livrés en douce au Château, Yuki, son épée à nouveau figée dans son étuis de glace dans son dos, soupesait la bourse que venait de lui passer l'intendant en chef du Château Royal. Une vraie petite fortune. Yuki soupçonnais, à voir le visage rayonnant de satisfaction de l'intendant en chef, qu'il ne l'eur ai versé un petit surplus par rapport à la somme promise.

-C'est un plaisir de travailler pour le Château. déclara Yuki en s'inclinant respéctueusement.
-Plaisir partagé ! Répondit l'Intendant qui n'en pouvait plus de satisfaction. Il est rare que le Château en vienne à faire appel à vous autres Mercenaires, du fait de votre statut plus ou moins hors-la-loi, mais il est des situations ou, il faut l'avouer, vous et vos collègue de profession êtes d'une efficacité impressionnantes. A tel point que je me demande si il ne serait pas intéressant d'en faire une profession officielle...

Il parlait plus pour lui-même qu'autre chose - ses paroles s'avéreraient d'ailleurs peu louables si elles n'étaients prononcées dans un cadre confidentiel et officieux -, mais sa tirade fit naître un sourire sur les lèvres de Yuki - et un ricannement dans la bouche de Kirk.

-Monseigneur, si les mercenaires sont efficaces, c'est bien parce qu'ils agissent en marche de la loi. C'est d'ailleurs parce que vous l'avez compris que vous avez fait appel à nous de façon si discrête, je me trompe ?
-Nullement, répondit l'Intendant en revenant un peu à la réallité. Ceci dit, vous mérittez toutefois que l'armée cesse de vous poursuivre, elle a bien mieux à faire... Je vais y travailler dès demain.
-N'en faites rien, trancha doucement Freija.
-Pourquoi donc ? demanda l'intendant, surpris.
-Tous les mercenaires ne sont pas d'aussi bonne volonté que nous, et pour être honnête, rares sont ceux qui n'acceptent que des contrats allant dans l'intérêt de la société. La plupart des gens de cette profession n'ont d'autre maître que leurs armes et leur argent, et les scrupules se comptent chez eux sur les doigts d'une main, expliqua Yuki. Ceux-là doivent être poursuivis.
-Hum... je comprends, fini par conclure l'Intendant après un instant de reflexion. Cei étant dit, vous avez prouvé votre valeur. Soyez certains que le palais cessera de vous poursuivre, au moins vous.
-Nous vous en sommes profondément reconnaissant, répondit Freija, tandis que les quatre mercenaires s'inclinaient à nouveau.

Puis ils prirent congés, sortant du Château par une porte de service et se fondant de nouveau dans la nuit.

Une fois revenus à leur repaire, une ancienne cave désaffectée reconvertie en quasi-armurerie par le groupe, ils étalèrent le contenu de la bourse sur l'une des grandes tables qui ponctuaient le sol, entourées de coussins, de chaises, de pouf et autres meubles récupérés. Il y en avait pour une véritable petite fortune de plusieurs centaines de pièces d'or. Un silence lourd s'installa dans la cave, et ne fut brisé qu'après plusieurs minutes d'intense réflexion pour chacun des membres du groupes.

-Je crois que nous avons assez pour vivre pendant un bon petit moment sans nous fouler, dites-voir...

Pas de raillerie dans sa voix, ni de légerté. Juste une constatation. Une constatation dont chacun savait ce qu'elle signifiait. Mais Yuki jugea nécessaire de le dire à haute voix.

-Voilà plus de quatre ans que nous travaillons ensembles. Nous avons enfin de quoi vivre chacun de notre côté. Comme prévu, je pense qu'il est temps de nous séparer.

C'était un accord tacite qu'ils avaient établis peu après l'arrivée de Yuki dans la troupe, et qui partait du principe que des mercenaires ne devaient pas rester groupés trop longtemps. Ils étaient d'accord sur le fait qu'un mercenaire doit régulièrement voyager seul et travailleur seuls, se forger ses propres expériences. C'était lors d'un voyage semblable que Yuki avait gagné son Armure de Platine, en abattant un monstre qui térrorisait une région entière et en trouvant l'armure dans son repaire. Chaque membre du groupe avait de semblables histoires à conter, et il était temps pour eux d'aller en quérir de nouvelles.

-Rendez-vous ici dans un an. Avec les poches bien pleines !
-Que les premiers arrivés attendent un mois.
-Ayez tous de nouvelles expériences derrières vous.
-Et portez-vous bien.

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Le lendemain,Yuki était la seule encore présente dans la capitale. Son regard suivait, au loin, la silhouette de Kirk, qui avait été le dernier à partir. Elle-même avait décidé de rester encore un peu dans la capitale, son instinct lui disant que des choses intéressantes allaients de passer. Malgré le joli pactole qui alourdissait un peu plus son sac, elle n'avait pas l'intention de flemmarder. Malgré les risques, les choses qu'elle était parfois obligée de faire contre son gré, le status social que cela procurait, elle aimait le métier de mercenaire, qui lui permettait plus que tout autre métier de se rendre utile tout en suivant un crédo qui lui convenait puisque c'était elle qui le choisissait. Elle allait probablement se sentir un peu seule, sans la présence des trois autres, mais elle surmonterait facilement cette solitude.

La guerrière porta la main à l'intérieur de son armure, en sortant son pendentif au saphir toujours aussi pur. Son autre main glissa naturellement dans son sac, carressant la lettre qu'elle n'avait jamais quitté un instant. Dans son dos, Kagutsuchi bourdonna légèrement, mais Yuki l'ignora, cette épée était bourrée de tics de toute façon, à tel point que la guerrière avait parfais tendance à la croire vivante. Probablement des résidus de magie, finissait-elle par conclure à chaque fois.

Lâchant son pendentif, elle porta la main à la garde de Kagutsuchi, caressant l'acier. Puis elle inspira un grand coup, et retourna vers l'intérieur de la Capitale.