Misanris
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

 

 Prison : Torture en règle.

Aller en bas 
AuteurMessage
Le Silure

Le Silure


Messages : 29
Date d'inscription : 29/11/2008

Feuille de personnage
Race: Vampire
Alignement: Bon
Arme: Rapière

Prison : Torture en règle. Empty
MessageSujet: Prison : Torture en règle.   Prison : Torture en règle. EmptyMer 4 Mar - 17:13

La lame d'acier fredonna dans l'air un instant, avant d'être directement déviée d'un preste mouvement du poignet. Philodendron Eysen exécuta un tour sur lui-même avant de riposter avec force et vitesse de Joyeuse. Le jeune homme en face de lui para avec difficulté, d'un geste mal assuré, si bien que le bouclier grinça sous le choc. Un instant déséquilibré, il vacilla vers l'arrière.
D'un revers du bras, Eysen lui administra un coup de bouclier en pleine joue, si fort que le jeune homme en tomba à terre, lâchant son arme. Ses réflexes de soldat aidant, il exécuta une roulade sur le coté avant que l'épée du Silure ne frappe où il se tenait un instant plutôt.
Rampant sur quelques mètres avec rapidité, il récupéra son arme et fit de nouveau face, un filet de sang s'échappait de sa bouche, sa joue était enflée, mais dans son regard bleu balayé de mèches de cheveux noirs ne trainait nulle trace de peur.
Fier et droit se tenait le Silure, dans son uniforme de capitaine, de maille étincelante, tout de fer et d'acier poli, une cape bleue nuit voletant dans son dos. Se délestant de son bouclier, il fit un signe de la main à la nouvelle recrue devant lui, l'invitant à passer à l'attaque.
L'acier frotta sur l'acier une fois de plus, à un rythme effréné, et s'enchainaient les coups d'épées, de même que le bouclier grinçait et ployait sous l'effort demandé.
Le Silure croisa une nouvelle fois Joyeuse contre l'acier adverse, avant de, en une seconde, bloquer la lame de son avant-bras couvert de plaques. Ses yeux verts croisèrent ceux de la jeune recrue, malgré le heaume et la sueur qui bloquaient sa vision.
Dans un tintement métallique, la lame fut brisée et retomba à terre en silence, et les deux hommes restèrent un instant à se regarder les yeux dans les yeux, avant que le plus jeune des deux ne mette un genou à terre, le regard dur du Silure braqué sur lui.
Il retira son heaume, haletant, dévoilant une cascade de cheveux d'ébène et des yeux vert émeraude. Son sourire était éclatant malgré le sang qui lui encombrait les dents et sa joue gauche si boursouflée qu'elle en avait triplé d'épaisseur.

-Père...fit-il d'un ton respectueux en se relevant.




J'ouvris les yeux avec difficulté. Quand je rêve de ce passé heureux, j'aimerais ne jamais me réveiller. Mes bras me tiraient, et je ne sentais pas mes jambes, ce qu'on expliquait facilement par les lourdes chaines que l'ont m'avait attachées.
Ah oui...J'avais échoué.
Et révélé ma condition de vampire au grand jour. J'avais envie de vomir. Je vais être exécuté. Par les flammes purificatrices destinées à purger la souillure de l'être impur que je suis.

-T'es réveillé ?

Cette voix, c'était...comment, déjà ? Veyne Sinistra. J'opinais faiblement dans un grincement de dans. Diantre, j'étais salement amoché, du sang coulait encore de mon épaule, et j'avais l'impression qu'une tribu des montages donnait un concert dans ma tête.
Et Joyeuse...Il m'ont pris Joyeuse ! Ils m'ont pris Joyeuse ! Personne n'a le droit de me prendre Joyeuse !

-Alors comme ça, t'es un vampire.

Le flou de ma vision se dissipait peu à peu, suffisamment pour que je puisse percevoir les rangées de barreaux qui nous séparaient, moi et lui. Il se trouvait dans une cellule, face à moi, enchainé comme une bête sauvage promise à l'abattoir
Je me sentais trop mal pour parler, et puis les faits étaient là. Non seulement j'étais souillé, mais en plus j'avais échoué dans l'aide que j'avais offert.
Je me sentais couvert de honte, et ma souffrance n'était guère apaisée par les gémissements de douleur qui parvenaient jusqu'à mes oreilles.
Je fais décidément un bien piètre vampire.

-Dis-moi la vérité, cette fois.

Dans la pénombre ambiante, je peinais à distinguer ses traits, mais au son de sa faible voix, lui aussi avait l'air mal en point. Je sentais l'odeur du sang frais. Ils ne l'avaient pas épargné non plus. Je restais dans le silence une bonne minute, puis fermais les yeux avant de répondre.

-A deux cent ans près, tout ce que j'ai raconté est l'entière vérité. On 'a transformé en...vampire alors que je protégeais une personne...


Je fis le plus court possible, en éludant au maximum tout ce qu'il y avait à éluder. Je détestais en parler, et étais de toute façon trop mal en point pour le faire.
Le trou dans mon épaule se refermait, je le sentais.
J'avais eu une famille, des amis, une vie, et du jour au lendemain, j'avais disparu, sans laisser d'autre traces derrière moi qu'un monceau de cadavres ensanglantés. Et j'allais périr sur le bûcher.
Quelle tristesse.
Quand j'étais humain, je rêvais de périr glorieusement sur le champ de bataille, face à un vampire, une horde de loup-garous, ou quelque monstre ignoble. Je me plaisais à imaginer les poèmes épiques que l'on composerait à ma mémoire.
Devenir un héros posthume en accomplissant un acte de bien. Quelle pitié...de mourir comme cela, sans personne pour me pleurer, avec seulement les yeux accusateurs de ma femme et de mes enfants là-haut.
Je me sentais au bord des larmes lorsque le triste son des bottes sur le sol humide me fit sortir de ma torpeur. J'ouvris les yeux lentement, m'habituant peu à peu aux ténèbres de la prison, faiblement éclairés par les flamme vacillantes de torches aux murs.

-Lui d'abord, entendis-je alors que l'on agitait un trousseau de clés. Deux gardes pénétrèrent dans ma cellule. Trois autres montaient la garde. Tant de précautions pour un humble vampire.

-Ou est la carte ?

Je le fixai avec un air incompréhensif, les yeux complètement vides. Même si je n'avais aucune idée de ce quoi il parlait, je me sentais de mauvaise humeur à la vue des instruments de tortures que tenait l'autre garde.
Ma seule envie était de me rendormir et rêver à nouveau du passé.
J'affichai une expression butée, qu'il m'ôta bien vite d'une violente gifle.
Ils n'avaient pas le droit de me prendre Joyeuse...
Non...Ils n'avaient pas...
La morsure du fer chauffé à blanc sur ma peau m'arracha un cri. Puis un autre. Puis encore un autre. Jusqu'à ce qu'il ne reste dans ma tête que des hurlements et une longue plainte de souffrance.
Je ne comprenais même pas les questions. Ils parlaient d'un Kyomu, d'une carte, et je ne savais pas. J'eus beau leur dire, ils continuèrent sans répit, mécaniquement, à me faire souffrir.
Je perdis le compte du temps. Cinq heures au moins, peut-être plus, dura le questionnement.
A la fin, j'étais brisé. Et ils m'avaient pris Joyeuse...

-On se reverra sur le bûcher, vampire. fit l'un d'eux en refermant ma cellule...
Revenir en haut Aller en bas
 
Prison : Torture en règle.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Nouvelle règle.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Misanris :: Corbeille-
Sauter vers: