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 Conte/Background -- La Guerre Nécromantique -- [EN COURS]

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Aion

Aion


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MessageSujet: Conte/Background -- La Guerre Nécromantique -- [EN COURS]   Conte/Background -- La Guerre Nécromantique -- [EN COURS] EmptyMer 11 Mar - 9:02

Conte/Background -- La Guerre Nécromantique -- [EN COURS] Black_10

-Aion, tu as la parole. Es-tu prête à prendre la tête d'une petite expédition en réponse au Royaume ?

La jeune femme de cent neuf ans plongea ses yeux argentés dans ceux du Maître de Cérémonie. Le Nécromaître Aro, du haut de ses trois cent sept ans, la toisait d'un air neutre mais ferme. Il avait beau être parvenu au huitième arcane de Nécromancie, il arrivait tout de même en fin de vie, et ses connaissances que peu de Nécromanciens avant lui avaient atteint ne lui permettaient visiblement pas de repousser la mort de son corps plus longtemps... Dommage. Il rejoindrait donc Mephisto, la Magnarégente des Morts, sans avoir eu de disciple.

Répondant enfin à son invitation, Aion se leva de son siège de marbre noir et fit face à l'assemblée, ses longs cheveux d'ébène ondulant autour de ses jambes. Pour ce conseil, la Guilde Nécromantique s'était réunie au grand complet, chose rare. Pour sa part, la Nécrorégente trouvait tout cela quelque peu exagéré, mais elle n'allait pas s'en plaindre : elle allait avoir une bonne raison de se dégourdir un peu les jambes. Scrutant tour à tour chaque membre du conseil - Tûal et son visage décrépit, Dargol et sa faux immense à l'image de sa carrure, Kaar dont les traits fins et magnifiques disparaissaient sous l'ombre de sa capuche, et une petite dizaine d'autres qu'elle connaissait peu -, Aion prit finalement la parole de sa voix vibrante et forte.

-Chers collègues, confrères et consœurs, humbles enfants de la Sainte Mère des Morts qui marchez à mon instar sur la voie de la non-vie, comme vous l'avez dit et le savez tous, la Guilde a toujours poursuivi et poursuit toujours son chemin indépendamment du reste du monde. Nous ne nous sommes jamais mêlé des affaires des autres, et avons toujours pris garde à ne pas influer sur les événements qui ne nous regardaient pas. Pourtant, le Royaume a soudainement et sans raison décidé que notre voie était impie et hérétique, et estime que nous sommes une menace, en conséquence de quoi le Roi a décidé de nous éradiquer purement et simplement. Messeigneurs, il semblerait en effet que le Royaume ne mesure pas la portée de notre clémence et nos efforts pour nous tenir discrets. Cependant, je n'approuve pas la décision du présent conseil d'envoyer un Nécromancien faire au Royaume une démonstration des résultats désastreux pour lui que donnerait l'implication même minime de la Guilde dans ses affaires.
-Voilà un avis surprenant, rétorqua Kaar, sa chevelure d'or jouant autour de ses seins cerclés de dentelle noire. Préconiserais-tu de laisser couler, Aion ? Il est vrai que le Royaume ne peut accéder à l'Enclave du Nécromancien, mais si nous ne ripostons pas et laissons faire, nous seront condamnés à nous terrer ici en attendant notre mort. De plus, ce genre de position ne te ressemble guère... Quelle autre solution proposes-tu donc ?
-En effet, je ne dis pas d'ignorer l'affront, Kaar, riposta Aion, un sourire assuré naissant sur son visage. Nullement. Je dis juste que la mesure proposée par le Conseil n'est pas à la hauteur de l'affront que nous porte le Royaume. Envoyer l'un d'entre nous raser un village ou deux ne changera probablement pas l'avis du Royaume sur nous, cela aura plutot l'effet inverse, bien qu'il soit effectivement probable que le Roi y réfléchisse à deux fois avant de s'en prendre à nous après ça. Mais sur le long terme, ça ne résoudrait rien.
-Tu proposes donc une réponse de plus grande envergure...? demanda un nécromancien dont Aion avait oublié le nom - Zéltos, quelque chose comme ça.
-Tout à fait. Après tout, ce que le Royaume nous a envoyé n'est rien d'autre qu'une déclaration de guerre. Nous n'avons qu'à y répondre en l'acceptant. Pensez-vous vraiment que nous puissions perdre une guerre, si c'est nous qui menons le jeu ? Je compte bien faire prendre conscience à ces impudents de la chance qu'ils avaient jusqu'ici que l'on se tienne à l'écart, chance qu'ils ont jeté par les fenêtre.

La déclaration fit rapidement naître un flot de murmures autour de la table. Après quelques minutes, instinctivement, un vote à main levée fut mis en place, un large majorité adhérant à la position d'Aion. La Nécrorégente du quatrième arcane s'inclina, et ajouta :

-Je pars donc en guerre contre le Royaume. Il me semble plus intéressant d'y aller seule dans un premier temps : l'impact n'en sera que plus grand pour le Royaume en voyant les dégâts et l'armée d'une seule Nécrorégente, et sa peur lorsque d'autres la rejoindront ensuite sera indescriptible...



-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



Les trois premiers jours de voyage furent un pur régal. Afin de montrer au Royaume la toute puissance de la Guilde, il avait été décidé qu'Aion partirait seule et sans rien emporter d'autre de l'Enclave que sa faux, Slaagfried. De fait, ce fut dans une solitude absolument totale que la Nécrorégente parcouru les montagnes, avant d'arriver enfin en vue du Royaume, dans le lointaint. Ce fut au soir du quatrière jour de marche qu'elle parvint au premier village.

Lorsqu'elle pénétra dans le modeste hameau, son long manteau de cuir noir ondulant dans le vent au même rythme que sa chevelure de jai, ce fut pour se diriger vers la première échoppe venue - la seule du village, en plein sur la place centrale - pour y acheter des vivres. Malgré la grande faux qui trônait dans son dos, son sourire se montra communicatif, et ce fut avec une bonne humeur nouvelle que le petit commerçant demanda sa monnaie à Aion.

-Juste une question, si vous me le permettez, dit-elle soudain, l'air de rien, tout en faisant mine de fouiller dans son sac à la recherche de sa bourse. ce village appartient-il au Royaume, ou est-il situé hors des frontières ?
-Bourg Chanelle est un village-frontière du Royaume, bien sur, répondit le commerçant. Pourquoi donc cette surprenante question ?
-Oh, trois fois rien. Si vous saviez...

Et de planter sans plus de manières le pommeau de rubis taillé en pointe de Slaagfried dans le ventre du pauvre homme. Un geyser de sang jaillit dans un premier temps, éclaboussant le sol, avant de couler en un épais filet au pied de son ancien propriétaire. Presque immédiatement après, une légère vague de mana traversa le manche de la faux avant de s'engouffrer dans le corps du commerçant, qui se redressa instantanément, sans même avoir eu le temps de pousser un cri de douleur.

Anticipant les hurlements divers de tous les témoins de la scène - elle était quand même sur la place principale du petit village -, Aion extirpa rapidement sa faux du corps de l'homme et se retourna, tout sourire, les mains levées devant elle en signe de paix - la gauche tenant toujours Slaagfried.

-Pas d'inquiétude, ne vous affolez pas, tout va bien, cria-t-elle à moitié. Je suis une magicienne qui guérit les maladies. Le Royaume est actuellement touché par la Peste... Slaagfriedienne, aussi des gens comme moi ont été envoyés un peu partout pour lutter contre sa propagation. Je peux sentir ceux qui l'ont contracté. Comme vous avez pu le voir, la méthode de soin est un peu brutale, mais c'est toujours mieux que de mourir lentement, pas vrai ? Je suis désolée si je vous ai choqué, mais son cas était critique, et il serait mort rapidement si je ne l'avais pas traité. Mais tout va bien, à présent, pas vrai mon bon Monsieur ?

Et de se tourner vers le commerçant, l'estomac toujours béant, dont le regard resta flou encore une seconde avant de se fixer sur Aion et qu'un sourire ne se dessine sur son visage.

-Tout à fait, je me sens beaucoup mieux. Merci mille fois, mademoiselle.
-Mais je vous en prie, je n'ai fait que mon devoir, répondit Aion, avant de faire à nouveau face aux gens qui restaient choqués, interloqués, et toujours plus ou moins horrifiés. Au moins avaient-ils cessé de paniquer en voyant le commerçant parler et sourire comme si de rien n'était. Messieurs-dames, je passerai la soirée chez ce brave homme. Il faudrait que chacun d'entre vous vienne pour que je puisse vous examiner et traiter d'éventuels autres cas. Pour votre sécurité et votre survie.

Et de se faire entraîner par l'homme, dont le ventre dégoulinait toujours de sang noirâtre, jusqu'à une maison un peu plus loin, saluant les habitants d'un geste poli de la main.

Le soir même, la moitié de la population du village, hommes, femmes et enfants, se présentèrent en file devant la maison du commerçant. Aison était réellement sidérée que son stratagème totalement improvisé et complètement absurde ai marché. Et en toute honnêteté, elle s'amusait beaucoup. Elle en était certaine, la seule chose qui avait convaincu cette moitié de la population du village - une cinquantaine de personnes - qu'elle était vraiment ce qu'elle prétendait être, c'était le commerçant transpercé qui semblait en pleine forme et en toute possession de ses moyens. Tout ça grace à un petit sort d'enchaînement de l'âme... Pour un Nécrorégent ayant choisi dès le début de sa formation de se spécialiser dans l'art de la Résurrection - les deux autres spécialisations de la Nécromancie étant la Magie de la Mort et les Invocations Mortuaires -, ressuciter une âme aussi faible devenait un jeu d'enfant dès le quatrième arcane. Et ça tombait bien puisqu'Aion s'était spécialisée très tôt dans le domaine de la Résurrection. Le commerçant n'était plus qu'un cadavre déjà froid, dont le ventre avait été rafistolé magiquement par Aion pour faire illusion et dont elle avait replacé l'âme dans le corps et lui imposait sa volonté. Une véritable marionnette, mais à l'efficacité de manipulation pour le coup irréprochable.

De fait, Shana passa la soirée à embrocher allègrement les villageois, y allant parfois de grands éclats de rire, ramenant à chaque fois les âmes dans leur ancien corps fraichement transpercé et leur faisant prononcer quelque mots à l'occasion pour entretenir auprès des villageois encore dans la file l'illusion que les "soignés" allaient bien. Miraculeusement bien. Cette totale impunité dont elle jouissait grace à son jeu de marionette grossier fascina Aion, alors qu'elle plantait avec vigueur le rubis de Slaagfried dans le torse d'un enfant d'une douzaine d'années, que la mère et le père attendaient déjà dans les rangs des poupées humaines.

Lorsque tous les villageois présents furent "proprement" mis à sa botte à grands renforts d'emplaments, Aion sortit prendre l'air, refermant la porte sur l'intérieur de la mâsure et son macabre contenu. Plus aucun murmure ne s'en échappait, à présent que le quart de lune atteignait son zénith. La Nécrorégente ne s'était plus encombré des âmes des morts et les avait rendu à Méphisto sitôt le dernier vivant de la file passé de l'autre côté du voile. L'air de la nuit était frais, mais en comparaison avec les montagnes et le Manoir, Aion trouvait qu'il faisait bon. Une nuit idéale pour lever un premier groupe de morts-vivants.

-Bon allez, tuez-les tous, lâcha-t-elle à mi-voix, un sourire carnassier étirant ses lèvres.



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La semaine suivante, ce même sourire se dessina à nouveau sur ses lèvres, alors les hurlements de douleur et les cris de peur résonnaient entre les murs de la petite ville de Darnas. Bien qu'elle ne soit plus tout à fait à la frontière du Royaume, la ville restait encore relativement loin des terres principales. Une cible de choix pour Aion. Tôt après la tombée de la lune, elle avait lancé sans pré-avis sa petite horde sur la ville. Avec la population de Darnas, elle allait probablement atteindre entre deux et trois mille zombies au total. Et encore, uniquement si on parlait de la population encore vivante... Car le principal intérêt qu'Aion voyait à cette ville en particulier était la taille de son cimetierre.

Alors que ses hordes traquaient et abattaient les villageois un peu partout dans la ville, la Nécrorégente se dirigea d'un pas sur vers le cimetierre. Sitôt qu'elle y parvint, il lui fut claire qu'il y avait ici encore plus de troupes à récupérer quand dans la ville... Des squelettes, mais des troupes quand même. Et puis, un petit sort ou deux, et un squelette pouvait abattre à lui tout seul plusieurs paysans... Alors pourquoi se priver ?

Aion planta vigoureusement le pommeau de Slaagfried dans le sol, et une puissante décharge de mana secoura les tombes du cimetierre, qui fut rapidement engloutit sous le chant des lamentations et des râles des morts sortant de leur tombe en se réveillant du sommeil éternel. Décidément, c'était une musique dont Aion ne pourrait jamais se passer...

Un peu moins de deux heures plus tard, tout fut terminé, et la ville fut gagnée par un silence totale, irréel et morbide. D'une rapide estimation, Aion jaugea ses troupes à environ quatre mille. C'était relativement peu pour parler d'une véritable armée, du moins était-ce incomparable aux effectifs totaux que le Royaume pouvait potentiellement aligner, mais une armée de morts-vivants avait tendance à être bien plus redoutable, et surtout à s'agrandir très vitre... D'autant qu'Aion n'avait pas encore atteint les terres sous la protection de l'armée, ni même de simples villes suffisament grandes pour avoir une milice. Aion eut un rire à cette pensée. Il est vrai qu'une milice ne ferait pas grande différence contre des zombies et des squelettes.

Suivie par ses hordes de la non-vie, Aion sortit de la ville et observa un instant les plaines qui entouraient la ville, éclairées par la lune et sa lueur argentée. Depuis Bourg Chanelle, elle n'avait pas avancé en ligne droite vers la Capitale mais en diagonale, tournant à l'intérieur des frontières en les suivant, tout en se rapprochant petit à petit de la Capitale, dessinant comme un début de spirale. Le but étant d'engranger facilement des troupes tout en brouillant les pistes quant à la direction d'où elle venait. Le Manoir et l'Enclave avaient beau être protégés des intrusions même des divinités de ce monde - ils avaient été créés pour ça après tout -, autant laisser les Montagnes tranquilles puisqu'elle en avait la possibilité. Mais à présent, ses sens magiques aiguisés percevaient une première grande ville, à environ une journée de marche forcée dans la direction du centre du Royaume. Il était temps de passer à du plus gros poisson...

[SUITE A PARAITRE]
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MessageSujet: Re: Conte/Background -- La Guerre Nécromantique -- [EN COURS]   Conte/Background -- La Guerre Nécromantique -- [EN COURS] EmptyVen 27 Mar - 5:45

Puis-je savoir à quelle époque se déroule cette guerre exactement? Parce que bon, une guerre entre les nécro et le royaume, ça ne se sort pas tout d'un coup dans la partie "contes". Je vais devoir l'archiver et l'inclure dans le BG des 3ères.
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