Exécution de Veyne Sinistra.

C’est aujourd’hui… Après ces évènements, rien ne sera plus pareil.

Le regard fixe sur son propre reflet, l’homme retourna le casque et recouvrit son visage de celui-ci, tout en laissant le prince dans la chambre, il sauta par la fenêtre, sans bruit, sans que personne ne le remarque, une fuite parfaite. Le silence n’était en rien troublé.

Sur la Grande Place, la foule était à son comble les préparatifs pour l’exécution de Veyne Sinistra étaient presque terminés et bientôt, on amènerait le condamné au lieu de sa mort. Les injures fusaient, parmi le monde qui se trouvait là, des gens criaient leur mécontentement, voulant même aller jusqu’à recourir aux armes, mais ils furent très vite arrêtés par les soldats de garde, contrôlant absolument tous les abus qu’il pourrait y avoir, du terroriste à l’ivrogne bagarreur. Le bruit des cris était assourdissant, certains criaient à mort, d’autres hurlaient pour le plaisir. Une preuve de leur ignorance. Il était donc si facile de faire croire tous ces mensonges au peuple ? La connaissance n’est rien sans un pouvoir derrière, les ignorants continuent à croire le pouvoir, ceux qui savent n’ont rien à dire.

Vide. Ce mot désignait le château royal à la perfection. A présent, tous les princes avaient quitté celui-ci, quant à Sired, il avait suivi Halkiryu, le dernier à partir. Ils se dirigeaient tous vers le lieu de l’exécution, les soldats étaient bien sûr tous là-bas, afin de contenir les éventuelles émeutes et autres problèmes. Il avait donc le champ libre. Les seuls obstacles étant les gardes de la tour où étaient consignées les affaires de Sinistra. Mais eux non plus, ne devraient pas être un problème… Il n’eut qu’à gravir quelques escaliers, ceux-ci parsemés de corps, au sang frais, preuve d’un affrontement très récent, néanmoins, conformément aux règles établies, ils n’étaient pas morts, simplement assommés. Finalement dans les hauteurs de la tour, il entendit les lamentations d’un des soldats, frappés de l’épée de l’homme qui se tenait là. En voyant l’homme au casque, il se mit en défense, puis reconnut celui qui était venu négocier il y a peu, à Kvatch. Il était musclé mais fin, portant un gilet lui laissant les bras et le torse à l’air libre, son visage montrait qu’il était expérimenté et qu’il n’était plus un débutant. Il semblait indifférent en dehors des combats, le regard toujours vagabond, une main posée sur sa chevelure rouge qui sortait en pics de son bandana. Il avait tout d’un mercenaire. Derrière lui, quelques autres guerriers finissaient le travail. Le mercenaire prit la parole.

Mon nom est Rave Ateran. C’est vous notre employeur non ? Le boss Hoard nous a donné votre description. Vous arrivez à lancer toute l’armée Kvatch contre cette ville et vous vous trouvez encore le luxe de payer de simples mercenaires pour un boulot comme celui-ci ?

Il ne considéra pas cela comme une réelle question et se contenta de pousser un soupir, en les remerciant et les priant de quitter les lieux, en même temps qu’il leur donnait la forte somme d’argent qui leur était due. Il n’avait que faire de savoir s’ils se joindraient plus tard à la bataille, tout ce qu’il importait à présent, c’était ce livre, ou plutôt, ce qu’il contenait. Mais il devait faire vite car bientôt, il devrait se rendre au prochain point de sa mission.

Autour du royaume, les forces Kvatch se regroupaient, prêtes à attaquer la cité, ils ne semblaient pas y avoir une once de compassion pour ceux qui accusaient à tort, le fils du roi. Ce fait aurait dû rester secret, mais il y a peu, un homme portant un casque lui recouvrant le visage était venu afin de demander audience au roi afin de lui parler de cette affaire, de la plus haute importance.

Dans une taverne reculée du Misanris, derrière la partie réservée à tous, se trouvait une arrière-salle… Rave ainsi que son groupe y était déjà rentré, donnant la bourse obtenue pour le travail à la tour à cet homme, à qui il devait le respect : Devon Hoard. Il palpa la quantité de pièces gagnées et sourit. Il dit alors de sa voix imposante :

Hé, les gars… On a un nouveau boulot, pour Elowynn Sired.

Complot nuisant à la couronne royale, détention d’armes volées, terrorisme… Ces phrases devenaient extrêmement répétitives et lassantes, à la longue. Et c’était tout ce qu’ils trouvaient à dire dans ce procès totalement improvisé, se déroulant dans un appartement reculé de la cité impériale. Ce n’est qu’après deux longues heures que le verdict fut donné… L’écartèlement était donc ma punition, et le juge se vantait également de pouvoir incinérer le vampire. Bref, tout ce que j’espérais, c’était de pouvoir passer en premier.

Un chien de l’empire s’approcha de moi et, en vue de son air moqueur, je sentais qu’il allait sortir une connerie quant au fait de mon exécution. Il entre ouvrit à peine sa bouche, et j’eus immédiatement le réflexe de lui balancer un gros crachat.

Dans le mile.

Je vis tout de suite disparaître ses traits narquois, laissant apparaître un visage irrité ; qu’est ce qu’il était laid. Je pense que si ces chaînes enchantées ne me retenaient pas à ma place, je lui aurais bien refait le visage, à ma façon…

Il me gifla par la suite si violemment que mon corps se retrouva à terre. Il s’empressa de m’empoigner, avec l’aide de ses larbins, et de me traîner dans le long corridor, débouchant directement sur l’esplanade de la grande place. Il avait l’air heureux, heureux de savoir que j’allais rendre l’âme. Je lui ai fais quoi, merde ?

On y était. Mon regard était posé à terre, mais cela ne m’empêchait pas d’entendre leurs réclamations. Leur nombre devait s’approcher des cinq cent. Certains souhaitaient ma mort, d’autres ma libération. Mais apparemment, personne n’entendit parler du Vampire… J’avais hâte de voir leur réaction.

Quatre chevaliers, tous membres de l’élite impériale. Les chevaux étaient beaux, extrêmement beaux… Les utiliser à des fins si barbares, quelle misère. Je voyais leur mécontentement à travers leur regard, ils n’en avaient rien à foutre de me buter, ils savaient que j’étais à moitié innocent. L’un d’entre eux s’approcha, il était particulièrement jeune. Il me chuchota à l’oreille quelques mots, me rappelant que j’avais encore une chance de me racheter. Il me suffisait de leur dire où j’avais mis la carte… Jamais.

Ils grimpèrent par la suite sur leurs chevaux, et se mirent en rang, face à la foule. Comme à leur habitude, ils chantèrent l’hymne impériale, vieille de plus de 1000 ans. Cette chanson n’avait aucun sens, du moins, pour moi. Vanadium ne serait sûrement pas fier de ce qu’est devenu son empire…

Pendant que les gus chantaient l’hymne, un type vint me parler discrètement.

Tu te pose des questions quant au sujet de ton exécution, Veyne Sinistra. Ou plutôt, Veyne Kyoshiren, devrais-je dire. Tel père, tel fils.

Kyoshiren ? C’était le nom familial de Kyomu… Non, impossible. Kyomu était simplement un tuteur pour moi, mon maître d’armes. Mon père est mort dans la bataille des Sinistra. Mais pourtant, il y avait cette ressemblance entre moi et lui, et je ne me sentais bien qu’en étant à ses côtés. Kyomu était donc mon père… ?

M’arrachant à mes pensées, le même homme m’asséna un violent coup de pied au visage. Il m’attacha en suite les jambes et les mains à l’aide de grosses chaînes, directement reliées aux chevaux. La tradition voulait que l’écartèlement commence dès que le soleil atteignait le centre du ciel ; dans trois minutes, en gros.

J’entendis un garde parler de l’exécution suivante, Silure. Tout ça était de ma faute. Je n’aurais jamais du le rencontrer.

Deux minutes…

Dans une modeste chambre, éclairée par le feu d’une cheminée, reposait une jeune femme aux cheveux d’or. Elle ne cessait de se retourner dans son lit, et cela depuis déjà plusieurs heures ; rien à faire, le sommeil ne voulait venir, et ce malgré la fatigue qui dévorait son corps.
Alors qu’elle s’apprêtait à quitter sa chaleureuse couverture, une ombre sillonna la pièce pour arriver à son niveau en une fraction de seconde. Elle ne tarda à s’abattre sur elle, semblant vouloir lui mordre son cou, tout en poussant des gémissements plus bestiaux qu’humains. La jeune femme se débattait de toutes ses forces, mais la créature était bien trop puissante pour elle, du moins, assez puissante pour réussir à planter ses crocs lacérés dans sa chair. Lorsqu’elle réussit à la repousser, elle se rendit compte que la créature en question n’était autre qu’elle-même. L’air effrayée, elle vit son propre reflet dans les yeux de son attaquant ; sa peau ne cessait de pâlir, jusqu’à en devenir blanche. Ses yeux viraient à un rouge plus vif que le sang, et ses lèvres à un noir plus sombre que la nuit…

« Bienvenue parmi nous, créature de minuit ! » S’écria la bête…


C'est alors que je me réveillais en sursaut, le corps recouvert de sueurs froides. Sales bêtes ! Me forçais-je dire dire à voix basse. Je m'étais assoupie dans la caravane de transport, censée m'emmener à Kvatch.

Il y avait un embouteillage fou, ce jour là. La foule grouillait partout autour d'eux, rendant les chevaux quelque peu étourdis. Mais que se passait-il, à la fin?

Je descendis de la caravane et me faufilais parmi les autres, avançant lentement dans ce décor chaotique. Je voulais absolument voir la raison de ce regroupement.

Sur la grande estrade au loin… Quatre chevaux, des chaînes, un homme, des soldats de l’empire. Oh, une exécution, un écartèlement plus exactement. Un terroriste… ?

Ma curiosité m'incitait à pousser tous ceux qui se mettaient en travers de mon chemin, voulant voir l'homme qui osa s'opposer à l'empire. En pas plus d'une minute, elle arriva devant la grande estrade.

Ses yeux, son regard, ainsi que celui des bourreaux... Il semble innocent.

Je remontais ma main jusqu'à ma poitrine puis, légèrement plus haut, vers mon collier. L'arrachant de mon cou, tout en regardant fermement devant moi. Je n'avais point le temps d'établir un plan d'action. Et sans perdre une seconde de plus, je m'apprêtais à exercer une pression sur le collier quand soudain...

Des coups de canon. C’est ce qui se fit entendre dans un premier temps, puis, deux à trois secondes plus tard, on entendit toute autre chose : Une foule en panique. On reconnaissait facilement le calibre lourd des anciens canons Kvatch ; la cité impériale était assiégée.

En ce genre de situation, les militaires doivent abandonner toutes leurs activités actuelles et rejoindre le quartier général le plus rapidement possible. L’un des bourreaux détacha le condamné discrètement, les autres étant distraits par la tournure de la situation. Apparemment, des gens de l'empire soutenaient Veyne...

Dans le feu de l'action, je m'empressais d'aller vers lui, et une fois arrivée, je tendis ma main vers lui et affichais un sourire amusé.


Meï Amon, enchantée.

Je l'aidais finalement à se relever, ne lui laissant pas le temps de se présenter à son tour. Nous nous mêlâmes par la suite au reste de la foule...

[HRP : Il est 5h37 du matin, j'ai faim, j'ai envie de dormir, et je n'ai aucune inspiration. Voilà, je l'ai dis juste comme ça, pour le fun. x'D]

Le soleil était haut dans le ciel et je n’avais eu que quelques heures pour me préparer à ce qui allait faire de moi un hors la loi de façon définitive. Porter secours a un condamné à mort pendant une exécution publique où plus de la moitié de la population locale et la quasi-totalité de l’élite impériale serait surement réunie… Quelle folie.

Mais je n’avais rien à perdre, Karen ayant quitté ce monde il ne me restait plus personne… La seule chose qui me poussait encore à continuer c’était le fait de pouvoir en apprendre plus sur l’éradication presque totale de mon clan lors de la bataille des créatures sous divines il y a bien longtemps.

Je n’avais laissé presque aucune place à l’improvisation, et dans une situation pareille c’était bien plus que compréhensible… Après 3 ans de bons et loyaux services comme soldat impérial, je connaissais la procédure de ce genre de situations sur le bout des doigts:

L’exécution ayant lieu sur la place publique, 1/3 des troupes sera positionné près du condamné tandis que le reste sera équitablement répartis entre le château, les fortifications & postes de contrôles et les portes de la capitale.

Le meilleur endroit d’où frapper était donc à partir de la grande muraille qui entourait la ville car du fait de sa longueur, on ne croiserait un soldat que tout les 8 mètres. C’est donc d’ici que je donnerais l’assaut, j’avais soigneusement sélectionné un point à partir duquel je pourrais atteindre Veyne sans trop de problèmes et m’y était rendu en éliminant les quelques soldats rencontrés sans me faire repérer.

Je pouvais aisément distinguer ma cible de la haut et je m’apprêtais enfin à intervenir lorsque j’aperçu une masse rougeoyante fuser vers les portes d’entrée de la ville avant de les faire voler en éclats. Je n’étais visiblement pas le seul à vouloir voir Veyne Sinistra vivant, et il ne fallait pas être devin pour comprendre qu’il s’agissait des forces Kvatchiates venu secourir leur futur prince. J’avais véritablement intérêt à me dépêcher si je voulais le questionner avant le retour des troupes royales et l’arrivée des forces Kvatchiates.

Les cloches de la ville se mirent alors à sonner informant les soldats de l’élite impériale qu’ils devaient se diriger vers le cartier général pour y établir un plan d’action dans le but de protéger la capitale de l’envahisseur. Ne laissant donc derrière eux que le menu fretin destiné à subir l’assaut le premier, les Impériaux se hâtèrent de rejoindre leur QG...

Pour les habitants de la capitale Misanrinienne les cloches signifiaient tout autre chose, ils n’avaient nulle part où s’abriter car au lieu de se préparer en vue d’une éventualité comme celle-ci, le roi Sired s’était obstiné à rechercher ces cartes dont personne ne savait encore rien… Autant dire que l’anarchie la plus totale régnait en ces lieux: hurlements, bousculades et tout ce qui s’en suivait. La grande place était devenue le théâtre d’une scène pitoyablement risible que j’avais tout le loisir de contempler depuis la grande muraille qui me servait de perchoir.

Cependant, je ne devais pas me détourner de mon objectif principal: Veyne. Je vis tout d’abord un membre de l’élite impériale libérer le prisonnier de ses chaines et se retirer avant qu’une jeune femme en armure ne s’approche de lui et ne lui tende la main pour l’aider à se remettre sur pieds.
A quoi jouait-elle ?! Donner ainsi le dos à l’ennemi était une grave erreur. N’avait elle pas remarqué qu’il restait encore quelques hommes sur les lieux ?
J’apercevais déjà l’un d’entre eux se ruer sur elle d’un pas de course mal assuré. Peu importe, il était temps pour moi d’y aller.

Sautant de la muraille sur laquelle j’étais positionné vers le toit d’une maison se trouvant juste en dessous, je lançais avec force Requiem vers le soldat qui se dirigeait toujours vers cette inconnue. Requiem, avant même d’atteindre sa cible pris forme humaine puis transperça violement la poitrine du malheureux de sa main gauche avant de s’adresser directement à la jeune femme tout en essuyant sur la cape du cadavre qui gisait à ses pieds l’énorme quantité de sang qui avait souillé son bras :

-C’est bien joli tout ça ma belle mais c’est pas l’moment rêvé pour faire les présentations !

J’arrivais tout de suite après à leur niveau et attrapais directement Veyne par son vêtement :

-Ecoute moi bien Sinistra, je suis loin de te porter dans mon cœur mais vu que tu es le prince des Kvatchiates tu va m’accompagner, j’aurais quelques questions à te poser, de plus…

Au même moment une immense nuée de flèches s’abattit sur la grande place et j’eu tout juste le temps de lancer les Larmes d’Anima sur le petit groupe de personnes que nous formions. C’est en suite dans un fracas terrible mêlé à des hurlements de douleur que toutes les personnes autour de nous: soldats, hommes, femmes et enfants se firent littéralement clouer au sol, tintant immédiatement celui-ci d’une triste couleur rougeâtre.

Après cette scène d’une rare violence j’empoignais Requiem qui avait reprit sa forme originale et me retournais vers les deux autres en retirant la cape qui m’était devenu totalement inutile :

-Nous continuerons cette discussion plus tard si vous le voulez bien, la companie ne va pas tarder à arriver et je ne tien pas à être là quand cette place fera office de champ de bataille.

D’un léger coup de pieds j’envoyais l’arme du soldat précédemment éliminé par Requiem dans les bras de Veyne et faisait, d’un simple regard, signe à l’autre de dégainer la sienne…

Il y avait une sacrée foule, ce jour-là, probablement réunie pour un événement exceptionnel. Je fus conduis vers le bûcher sacrificiel, à moitié nu et plus que convenablement menotté.
Il y avait suffisamment de bois pour construire toute une taverne, ça allait être un sacré feu de joie.
Autour de la place ronde, quelques gardes maintenaient à distance une foule déchainée qui hurlait à la mort comme une meute de loups affamés.
Du sang s'écoulait à grosses gouttes de mes multiples plaies, et j'étais à peine capable d'avancer. Pour être franc, deux gardes se contentaient de me soutenir et me poussaient vers le bûcher. La lumière du soleil m'agressait les yeux, et je progressais difficilement, mais je pus apercevoir Veyne, les quatre membres ligotés à des chevaux de traits.
D'un coup, mon sort me sembla plus enviable que le sien. J'eus un maigre sourire, c'était la seule chose que je pouvais encore décemment m'offrir.
Tandis qu'on m'attachait au poteau de bois, je fermais les yeux en sentant les liens se serrer contre mes poignets, mes chevilles et mon cou.
J'avais beau essayer de toutes mes forces, les larmes ne venaient pas rouler le long de mes joues. Même à l'article de la Mort, j'étais incapable de pleurer ! Damnée, mille fois damnée malédiction...
Lentement, ils placèrent les torches sur la base tu tas de bois qui allait me servir de cercueil. Je jetais un coup d'œil distrait sur Veyne, déjà attaché, les chevaux n'attendant plus qu'un signal de leur maitres pour le démembrer.
Les flammes prenaient vite, et me léchaient déjà les jambes. J'allais brûler vif ici-même, en quelque minutes, sous les cris d'une foule déchainée, avide de sang et de mort. Triste fin.
Mais...
Lucia, ma tendre épouse... Jacen, mon fier fils...
Enfin j'allais vous retrouver, et cette perspective rendait ma mort plus facile à accepter. Ni angoisse, ni colère. Juste un profond sentiment de soulagement m'envahit.

Quand soudain, et malgré les incessants hurlements de la foule en délire, le sifflement caractéristique des boulets de canons en plein vol atteint mes oreilles, suivi d'un abominable fracas. On attaquait la ville !
De ma scène surélevée, j'avais un parfait aperçu de la situation. En quelques secondes, la panique s'empara de la masse de spectateurs. Une gigantesque cohue constituée de cris de panique, de coups de pieds et de remarquables démonstrations de lâcheté remplaça bien vite la foule compacte qui se tenait quelques instants plus tôt devant moi. Les militaires hésitèrent un petit moment. Certains quittèrent leurs postes pour suivre la foule, les autres se précipitèrent dans le sens opposé pour défendre la muraille.
J'eus un rire jaune.
Sur le coté, Veyne se faisait délivrer par une jeune femme ravissante et bien vite, ils disparurent dans l'énorme attroupement. Bon Dieu, il n'y avait donc personne pour penser à me détacher ?
C'était déjà un sacré bordel. Je sentais l'odeur du sang affluer vers moi de divers endroit, et en importantes quantités.
Certains n'hésitaient pas à passer non loin de moi pour se mettre en sûreté plus rapidement, en évitant tout de même d'approcher les flammes de trop près.
C'était maintenant un véritable brasier qui me brûlait littéralement les pieds.
Personne pour s'occuper de trancher mes liens, nom de Dieu ? De tous les cotés, j'entendais des cris de détresse, sans compter les instructions de ne pas s'approcher de moi. La garde punirait sans doute celui qui tenterait de m'aider, et les vampires étaient déjà suffisamment craints comme ça.
Alors enfin, je sentis la secousse derrière ma nuque, m'indiquant que quelqu'un tranchait les liens qui me retenaient. Poignets, puis chevilles, et plus rien ne me retenant, je tombait en avant comme une loque dans le bois brulé et le charbon.
Des mains puissantes me relevèrent, et je vis un visage qui m'était totalement inconnu, abritant deux pupilles noires, balayés par des mèches de cheveux tout aussi sombres. Un humain ?
M'offrant appui sur son épaule, il m'aida à marcher sur quelques mètres, sans un mot, avant d'avouer enfin ses raisons.

-Je vous ai libéré. En échange, faites de moi l'un des vôtres ! Hurla-il pour couvrir le vacarme ambiant, en me présentant son cou dénudé.

C'était donc ça. Le petit malin désirait devenir une créature de la nuit telle que moi. Il restait donc des personnes assez stupides pour croire à la promesse d'une vie éternelle en échange des vies et du sang d'innocents.
J'en eus la nausée, mais aussi animé d'une faim bestiale que répugné par une pareille absurdité, je plantais avec sauvagerie mes canines en plein dans son cou.
Le malheureux eut un cri de douleur, mais semblait en extase. Un peu tard, il réalisa que jamais je n'avais songé à faire de lui l'un « des miens », tandis que je me repaissais goulument de son sang.
Son cri de douleur se transforma en hurlement de terreur, puis en vague gémissement d'agonie, vidé en quelques instants d'une bonne partie de son sang.
Complètement revigoré, gorgé d'énergie, je voyais mes blessures se refermer tandis que les épaisses brûlures sur ma peau disparaissaient à une vitesse impressionnante.
Empli d'une frénésie bestiale, je balançait le corps du malheureux dans la foule. Des cris de panique furent ma seule réponse. Un vampire en liberté, la cohue jusque là relativement maitrisée par les quelques gardes restés fidèles à leur poste tourna vite en émeute.
La place se vida en quelques secondes, tous cherchant un abri loin de moi et de l'ennemi au-dehors, me laissant seul avec trois soldats titubants, pétrifiés par la peur, un corps vidé de son sang et une bonne vingtaine de cadavres piétinés par la foule. Plusieurs étaient encore animés de tressaillements, beaucoup ne bougeaient déjà plus, ou baignaient dans une mare de sang.

Terrifiés, les gardes firent néanmoins mines d'avancer vers moi, leurs hallebardes pointées dans ma direction. Encore sous le chocs de l'émeute, mal en point, ils ne pouvaient me faire le moindre mal.
Des années de discipline derrière eux, ils chargèrent comme un seul homme. Trop lents pour moi, j'eus le temps de saisir le manche de l'arme de l'un d'entre eux. Il y resta agrippé jusqu'à ce que je le fasse voler sur son camarade. Sans peine, je brisai la mâchoire du troisième d'un rapide revers du manche.
Il s'effondra dans un gargouillis sanglant.
Sonnés, les deux autres me regardèrent comme si j'étais le Diable en personne. Je n'eus pas le courage de les achever.
Dans un gémissement de douleur, je fis émerger de mon dos deux immenses ailes de chitine noires comme le fond de l'enfer, et, poussant de toutes mes forces vers le haut, je m'envolais.

Battre des ailes n'est pas mon point fort...
Voletant légèrement quelques dizaines de mètres au-dessus de la place, j'eus un meilleur aperçu de la situation. Même si je ne reconnaissais pas l'armée ennemie, il s'agissait d'excellentes troupes d'assaut. Bien que plus nombreuses, les troupes du Roi reculaient petit à petit. La muraille cédait elle aussi à certains endroits.
Mais là n'étaient pas mes affaires.
J'avais quelque chose à récupérer. Quelque chose de très cher à mon cœur. Ils m'avaient volé Joyeuse, j'allais la récupérer.
Prenant de l'élan, je m'élançais ensuite à toute vitesse, tête la première vers le donjon du château.

La panique régnait, les Troupes de Kvatch s'étaient enfin décidées à prendre le royaume d'assaut. Elles avaient attendu la mise a mort de Sinistra pour avoir un bon prétexte. C'est ce que l'on pourrait appeler une opération de sauvetage de dernière minute. Shikei se trouvait dans les airs, volant a une vitesse hallucinante en direction de la grande place. Depuis le ciel il voyait tout, des boulets de canon ecrasants les immeubles jusqu'aux flèches meurtrières qui s'abattaient aléatoirement sur le royaume en passant par les multiples cadavres et guerriers combattants jusqu'à la mort. Shikei avait même aperçu un homme battant des ailes tout comme lui dans les airs, aller en direction du château. La grande place n'était plus qu'à quelques mètres.

Veyne, se trouvait toujours là, sur les lieux de sa soi-disante éxécution. accompagné d'Akira et de Meï. Ils étaient protégés des fleches et autres ravages causés par les Kvatchiates par un bouclier, la mini-troupe s'aprêtaient à partir quand Shikei se posa derrière eux. dans un vacarme suffisant pour faire dégainer Meï et Akira, par purs reflexes. Shikei dégaina aussi son premier sabre, Yuuzai, extrêmement émoussé et presque au terme de son existence. Il le pointa a la gorge de Veyne, qui ne bougea pas d'un trait. A vrai dire, il n'était même pas étonné. Akira et Meï lancèrent un regard Hostile envers le mystérieux arriviste, ils ne pouvaient pas permettre que l'on s'en prenne à leur hôte. Akira reconnu vite sous les traits du nouveau venu l'homme qu'il avait croisé la nuit de l'auberge, aidé en partie par la tenue vestimentaire hors du commun de celui-ci.

-Toi ! Je me souviens de toi. Qu'est ce que tu veux et de quel coté est tu ? Lui questionna violement Akira tout en le menancant avec Requiem.

-Calme toi coco, répondit Shikei, détendu, tout en prenant une cigarette dans sa chemise. Il la placa entre ses lèvres, l'alluma ensuite avec du feu, expira un coup, prenant tout son temps, pinça la clope entre son index et son majeur, la retira de sa bouche et souffla toute la fumée sur le blond, sans aucune scrupules. Shikei détourna les yeux en direction de Veyne, qu'il pointait toujours du sabre...

-Hé le sinistre ! Tiens prend là, Elle est a maman. dit il d'un air complice, souriant, les yeux a moitiés fermés dans un semblant de fatigue... ou peut-être était-ce la flemme. Le condamné à mort empoigna Yuuzai, puis eut un sourire lui aussi.

-Alors a ce qu'il parait t'as failli finir comme nos parents ? Continua Shikei, en rigolant un coup.
-M'en parle pas, frérot. Ces enflures ont failli me faire croire que c'était la fin. Répondit Sinistra, en accompagnant Shikei dans ses rires.
-C'est la merde ici. Je sais pas c'qu'il s'passe, mais on dirait bien que t'as un fan-club, copain !
-On peut dire ça comme ça. T'étais où toi, j'arrivais pas a ressentir ta présence dans la ville ?
-Disons que j'ai côtoyé la mort moi aussi. Hé regarde ce qu'elle ma donnée !

Le fumeur placa sa main droite vers le bas de son dos, y tâta le manche de Muzai, et le sortit lentement laissant la lame noire jouer une note métallique. Il l'éxposa a son ami.

-Le sabre du pire meurtrier que la terre ait connu, ou du meilleur père. A toi de voir !
-Quelle lame sublime et puissante, Ton papa avait de bons gouts, il faut bien admettre. Maintenant que tu as Yuuzai et Muzai, l'héritage familial est complet de ton coté. Moi je viens d'apprendre que Kyomu était mon père. Bizarrement ça ne me surprend pas...
-Tu sais quoi ? Moi non plus ! Eh bien on sait qu'on est cousins maintenant. s'éxclama Shikei avec un sourire aux lèvres. Il pris un air plus serieux. Tirons nous d'ici.

Avant de prendre la marche, son regard s'arrêta sur les pupilles de Meï. Des yeux, un visage, un corps aussi sublime ne put que le paralyser. Il contemplait ce visage avec une certaine timidité qu'il cachait très facilement. Eh oui, c'était le coup de foudre ! Il lança son sourire le plus joyeux et bourré de compliments vers la jeune déesse, admiratif devant un tel charme. Il décrocha ensuite son regard du sien, pas sans difficulté pour tout avouer. Pris son flingue et interpella son cousin du regard.

-J'imagine que t'as pas le tien. On se partage celui-là ? Proposa Shikei à son frère d'arme, avec un air de défiance
-Avec plaisir, mon ami. Lui rétorqua Veyne, on pouvait facilement deviner à travers leur yeux qu'ils s'étaient déjà battus de nombreuses fois côtes a côtes et qu'ils avaient l'éxpérience du combat en équipe.
-Au fait, comment t'as trouvé ma comédie de la nuit dernière, a l'auberge ?!
-Tu parles d'une comédie... T'es toujours comme ça. Ricana sarcastiquement Veyne, bien préparé à se frayer un chemin sanglant à travers le Royaume accompagné de ses camarades et de son cousin. On ouvre le bal ?
-Vas y petit sinistre ! Honneur aux dames.
-Enflure.

Yuki se jeta une nouvelle fois de côté à la dernière seconde, roulant sous un étalage juste à temps. La volée de flèches cliqueta dans la rue de la Capitale la seconde suivante, transperçant divers objets encore intacts ou rebondissant contre le sol de pierres. Quelques traits se fichèrent dans les planches de bois, quelques centimètres au-dessus de sa tête, sans l'inquiéter, suite à quoi elle ressortit d'une roulade de sous son couvert avant de se relever avec souplesse et de parcourir en quelques secondes les derniers mètres qui la séparaient encore de la Grande Place.

Il n'y eu presque pas de transition entre son entrée sur la place et l'atterrissage soudain d'un homme aux ailes noires près du prisonnier sensé être exécuté... déjà libéré. A ses côtés, Akira évidemment, mais également une jeune femme blonde armée d'une épée et équipée d'une armure. Et le nouvel arrivant ailé qui donnait déjà une épée au prisonnier... Les ailes du nouveau, que Yuki voyait de dos, intriguèrent un instant la mercenaire. Des ailes noires... correspondant aux descriptions des ailes des démons que lui en avaient faites sa mère. Mais ses réflexions furent interrompues par le martèlement de nombreuses bottes, venant dans leur direction. Amies ou ennemis...? Dans le même temps, le groupe que constituaient à présent le prisonnier et ses trois compagnons - dont Akira - fit volte-face et s'apprêta à partir dans une rue opposée.

Ce fut l'urgence d'une décision à prendre qui permit à Yuki de se décider. Elle avait été surprise et curieuse lorsqu'Akira avait mis fin à leur diner, la veille, et avait éprouvé l'envie d'en savoir plus sur ce qu'il comptait faire et sur le lien qu'il entretenait avec le condamné à mort. Mais à présent que la ville était attaquée et que l'homme condamné par le Royaume s'échappait, beaucoup de choses lui revinrent à l'esprit. Sprintant soudainement, elle s'interposa sur le chemin du groupe.

-Stop ! Cria-t-elle en faisant éclater d'une pensée le fourreau de glace de Kagutsuchi, empoignant l'arme d'un geste et en pointant la pointe sur le sol devant elle, main sur le pommeau. Je ne puis vous laisser passer !

Du coin de l'œil, elle fut surprise de remarquer une ressemblance légère quoique nette entre le prisonnier - Veyne quelque-chose si elle s'en souvenait bien - et celui qui était arrivé par la voie des airs. D'ailleurs, il y avait quelque chose chez eux qui lui était vaguement familière... Mais ce n'était pas le moment de penser à cela !

-Qui que vous soyez, je ne peux vous laisser emmener un homme condamné par le Royaume ! En tant que descente des Anges de la Destinée, moi, Imanaki Yuki, Fille de Shio des Angels et de Hime des Angels, je me dois de vous arrêter ici !

En un instant, sous la puissante décharge de mana de la mercenaire, le sol se recouvrit de glace, encore et encore, jusqu'à ce que près d'un mètre de givre recouvre la pierre. Tout autour de cette ère, recouvrant presque toute la place, des murs de glace de près de six mètres de haut délimitèrent la frontière du Monde de Givre.

Yuki tira férocement Kagutsuchi de la glace, et la braqua sur le groupe, son regard d'azur les détaillant un par un, alors que dans son dos surgirent ses deux ailes blanches, plus constituée de lumière que de plumes physiques. Ses cheveux mi-longs battirent à ses tempes lorsqu'un vent glacial tourna dans la prison de glace.

-Ils sont quatre face à toi... Crois-tu avoir une chance ? demanda posément la voix de Kagutsuchi dans l'esprit de Yuki.
-Je n'ai pas le choix. répondit mentalement la mercenaire. Mais ils ont tous l'air jeune, à peine vingt ans... J'ai probablement plus d'expérience du terrain qu'eux tous réunis... Et puis, il y a Akira dans le lot, il sait qu'il ne doit pas me prendre à la légère, et il sait également que si il compte sur Requiem en tant que Human-sword, il sera tué dans l'instant qui suivra sa transformation. Et puis, mon style de combat est relativement adapté à ce genre de situation, tu ne crois pas ?
-Tu as l'air de prendre tout cela bien calmement... Au nom de quoi agis-tu donc, cette fois ?
-Au nom de ce que mes parents ont défendu toute leur vie. Et de lâcher à voix haute : Cette fois, Akira, je ne te ménagerai pas... Approchez !


[Bon... J'me donne peu d'espoirs vu que vous êtes pas des mobs, mais j'vous jure que vous allez en baver plus que jamais dans votre vie xD Parce que c'est quand même vrai que la Yuki, elle a deux fois plus d'expérience que vous (c'est une vieille, hein ^^), et.. bah c'est vrai que son style de brute et ses techniques sont bien adaptées... en fait... DONC VOUS ALLEZ EN CHIER, VOILA !!! Et désolée pour ce HRP inutile... ==> [.] ]

L’homme portant ce casque gracieux se dirigeait sans attendre vers le lieu de la bataille. Il parcourait rapidement la ville en sautant de toits en toits. Finalement arrivé sur le clocher d’une église destinée à prier les Dieux, il observa le combat dans ses grandes lignes. Il y avait là une foule paniquée qui fuyait tant bien que mal, parmi eux, ne semblaient pas se trouver réellement de blessés. Quant aux soldats Misanrisiens, ce fut une toute autre histoire. En effet, les Kvatchs les maltraitaient assez bien, sans compter les personnes dont on ne pouvait définir le côté. Il ne fallut que peu de temps à Halkiryu pour repérer son homologue holographique. Rien de plus simple que de repérer sa propre magie, le sort semblait tenir, la famille royale n’avait rien à craindre, les nobles plus guerriers étaient sur le champ de bataille et les autres étaient bien protégés et seraient bientôt escortés en lieu sûr. La guerre était vraiment surprenante, l’on pouvait voir un vampire libéré, fuir en s’envolant, des anciens soldats libérer un condamné à mort etc. Tant de choses imprévues dans le plan initial… Ca ne faisait rien au final, il pouvait toujours s’adapter aux diverses situations. Il sauta alors de son perchoir et atterrit dans un bruit non dissimulé sur un groupe de soldats de l’empire, il fuit ensuite vers le lieu où se trouvait l’équipe de Veyne, enfin, plus exactement, vers là où se trouvait Veyne, esquivant avec grâce les attaques ennemies, tentant de maîtriser sa récente magie à la perfection et tâchant de ne pas se trahir en utilisant des sorts de lumière, comme aurait pu le faire le prince Halkiryu. Et il arriva finalement devant ce mur de glace énorme, c’était à l’intérieur que se trouvait Veyne, ses alliés et son ennemi. Il avait pu voir cela du clocher, qui offrait une vue de bien plus haut que cette paroi qui semblait alors, infranchissable. Enfin, c’est vite dit, il suffit à Halki de monter au deuxième étage d’un bâtiment, et de simplement sauter dans l’arène. Au bout de ces quelques péripéties, il se retrouva enfin devant cet homme, qui se tenait prêt à combattre, aux côtés du fumeur de l’accident à l’auberge, d’Akira et d’une fille aux cheveux d’or. Derrière lui se trouvait une autre femme, en armure du royaume, elle ne semblait pas faible, pour vouloir s’attaquer à trois ennemis ainsi, seule et pouvoir en plus ériger une arène de glace ainsi. Tous quatre furent quelque peu étonnés de voir un homme ainsi habillé, on ne pouvait définir s’il était un ami ou un ennemi. Il bloquait totalement les attaques des deux camps, quoiqu’il n’était pas totalement sûr d’être à l’abri d’un affrontement avec Shikei. Il n’avait d’autre choix que de se présenter.

Je ne possède pas de nom. Je ne suis qu’un défenseur de la Justice, dirigeant l’Alpha, n’étant constitué que par moi pour le moment et visant le même idéal. Vous pourrez néanmoins m’appeler Unknown.

Il regarda les différents protagonistes et observa calmement leurs réactions, au cas par cas. Veyne semblait relativement indifférent, sa réaction serait sans doute toute autre lorsqu’il verrait les objets qu’Halkiryu avait en sa possession. La fille en armure restait méfiante, se mettant en une garde admirable. Shikei en avait rien à battre, rien de spécial à dire. Akira maintenant son sort, impossible de dire s’il était à sa limite ou non, quant à la fille qui accompagnait le groupe, elle adoptait la même expression que Veyne. Il y avait de quoi se demander ce que cet énergumène pouvait apporter au combat… Tout s’éclaircit lorsqu’il sortit un livre, avec marqué en toutes lettres dessus « LOVELESS ». Le livre de Veyne, celui auquel il tenait tant. Derrière le casque, Halkiryu souriait, repensant à son plan. Il avait remplacé la doublure dans laquelle se trouvait la carte par une illusion, et la carte à l’intérieur, une illusion aussi, il détenait la véritable doublure protectrice, qui bridait tous les pouvoirs de la carte qu’il avait réussi à se procurer sans réels problèmes. A présent, il ne fallait plus commettre d’erreurs. Il avait bien sûr pris en compte la possibilité que Veyne remarque la supercherie et décide de lutter pour récupérer la carte. Mais à ce moment-là, il n’y aurait rien de plus simple pour Unknown d’enlever le sceau et de montrer à toutes les forces armées ici présentes, qu’il y avait ici un des artéfacts si précieux à cette époque. De plus, les mercenaires étaient prévenus et devaient agir dans ce cas de figure, en se dirigeant vers le lieu où se trouverait Unknown à ce moment-là. Il arriverait bien à contenir cette petite troupe ou à fuir assez longtemps. Il ne savait pas trop comment allait réagir cette fille qui pouvait utiliser les glaces, mais au pire, il trouverait toujours un moyen de se rallier à Veyne. Toujours est-il qu’il était alors en possession du livre et de son contenu soi-disant légendaire.

Tu sais pertinemment ce qui se trouve à l’intérieur, et le livre en lui-même est important pour toi non ? Alors je te propose ceci, en échange de LOVELESS, rallie ton peuple à ma cause, ou au moins, toi, rallie-toi à l’Alpha. Nous luttons sans doute pour la même chose, cette façon de gouverner totalement égoïste ne convient pas au roi de la contrée portant le nom de notre continent.

Cette proposition était plus dangereuse que les autres. Surtout si la fille derrière considérait cela comme un acte de haute trahison. Car au final, si Veyne refusait, il voudrait sûrement récupérer son bien sur le cadavre d’Unknown, il n’aurait alors qu’à lui donner le livre avec l’illusion à l’intérieur, afin d’éviter ce combat, il n’avait rien à perdre de ce côté-là.

Voilà maintenant trois ans que je me suis mise en quête éternelle m’opposant aux Vampires. Trois ans de chasse, et ces trois ans durant, j’ai appris à distinguer le bien du mal. Certains Vampires mordaient d’innocentes personnes car elles se voyaient obligées de le faire. D’autres le faisaient par plaisir, affirmant leur statut de Créature du mal. Mais au final, ils devaient être éradiqués, quelque soit leur nature, afin de protéger le peuple.

Je me voyais obligée de tuer ces créatures autrefois humaines, alors qu’elles n’avaient jamais souhaité devenir ainsi. Au moment de leur ôter la vie, je pouvais voir une once de regret dans leur regard ; le regret d’avoir fait tout ce mal, de plein gré ou non. Même ces bêtes savaient que leurs méthodes de survie étaient peu glorieuses. Le fait de laisser des personnes pour mortes les écœurait au plus haut point.

La fin ne justifie jamais les moyens, c’était ce que je voulais dire à Sired. Ce personnage me répugnait, car il faisait du mal sans aucun remord, trouvant toujours des prétextes en rapport avec la survie des Misanrisiens. Il n’hésitait pas à envoyer ses troupes dératiser des petits villages afin de trouver les fameuses cartes dont tout le monde parlait, ou de laisser des habitations s’effondrer au sain même de la capitale, car il avait « autre chose à faire ».

Je pouvais alors comparer Sired à ces créatures de la nuit. Il était même pire, car en plus d’être conscient de ses actes, il ne faisait rien pour changer son comportement. Son châtiment devait être la mort.

Je venais à peine de connaître Veyne, mais il ne m’était pas difficile de comprendre son regard. Rejoindre Unknown semblait lui paraître une bonne idée, mais dans ce cas là, il deviendrait un terroriste de premier degré. L’empire mettrait alors une prime élevée sur sa tête, le forçant à vivre dans l’ombre pour le restant de ses jours. Sauf s’il n’y avait aucun témoin oculaire qui pourrait affirmer l’avoir vu accepter cette proposition. Alors, tout comme Unknown, il lui suffirait de porter un déguisement incognito.

Pour le titre de témoin, on pouvait déjà retirer Akira et Shikei de la liste. Akira n’avait pas hésité un instant pour venir nous aider, lorsque nous étions encore sur l’estrade. Qui plus est, il avait encore besoin de Veyne pour répondre à certaines de ses questions. Shikei, en plus de s’entendre parfaitement avec lui, semblait être de sa famille. Il restait donc cette jeune fille en armure, Yuki Imanaki

Brandissant fièrement Ragnarok, je lançais un regard ferme à Yuki, comme pour la défier d’approcher. Après quoi, je lui dis d’un ton raffiné :

Je le jure, au nom de mon clan Vampirique, que si tu fais un geste de travers, je n’hésiterais pas à déchirer ton corps en deux.

Veyne me regarda d’un air surpris. Et comme pour affirmer ma phrase précédente, je glissais discrètement :

Pars. Je la retiendrais jusqu’à ce que vous quittiez les murs de la capitale.

Je n’avais aucune idée de ce qui me poussait à faire cela. Ma haine envers Sired n’aurait pas suffit à me faire agir d’une façon aussi imprudente. Peut être était-ce Veyne ? Sa présence était chaleureuse, et son regard rassurant. Aucun doute là-dessus, il était celui qui éjecterait Sired du trône.

Pour ce qui est de Shikei et Akira, je ne savais pas exactement quelle serait leur réaction. Ils pouvaient rester, mais en aucun cas interférer au combat. Quoiqu’elle les ait défié en premier…

[Hrp : C'était à Veyne de poster, mais il n'a plus accès au net, alors afin de ne point bloquer le sujet, il m'a demandé d'être la suivante^^ Je savais pas vraiment comment interférer, mais voilà, j'ai fais ce que j'ai pu (= ]

-Cette fois, Akira, je ne te ménagerai pas... Approchez !
Je laissais échapper un léger rictus alors qu’au même moment, la jeune inconnue s’approchait de Yuki en brandissant fermement son épée dans la direction de celle-ci:

-Je le jure, au nom de mon clan Vampirique, que si tu fais un geste de travers, je n’hésiterais pas à déchirer ton corps en deux.

Visiblement la belle inconnue s’était prise d’affection pour notre paria. Yuki quant à elle ne semblait pas intimidée le moins du monde et pointait toujours Kagutsuchi vers le petit groupe. Veyne lui, semblait fortement étonné de voir cette femme qu’il avait rencontrée depuis à peine quelques minutes se sacrifier ainsi pour lui.

Lisant la surprise sur son visage, la jeune vampire ajouta :

-Pars. Je la retiendrais jusqu’à ce que vous quittiez les murs de la capitale.

Elle comptait donc combattre Yuki seule ? Il n’en était pas question ! C’est donc, bien que devant initialement rester à proximité de Veyne pour éviter qu’il ne me file entre les doigts que je me dirigeais vers Meï tout en tapotant calmement le dos Requiem contre mon épaule droite, puis me retournais vers le reste du groupe, un sourire assuré au lèvres:

-Bon, je n’ai pas le cœur à laisser ces deux femmes derrière moi dans une situation pareille. Je vais donc rester ici le temps d’en finir avec ce combat… Veyne, part devant mais ne t’avise surtout pas de disparaitre avant que l’ont aient eu notre petite discussion reçu !

Je me retournais alors vers Yuki et c’est d’une voix légèrement plus tendre que je m’adressais à elle :

-Yuki, je comprends parfaitement que tu veuille faire honneur à ton clan. Je ne m’opposerais donc pas à ta décision de nous combattre, mais sache une chose, cette fois-ci je ne te ferais pas de cadeaux non plus, j'utiliserais absolument tout mes pouvoirs. Je dois moi aussi respecter la dernière volonté de ma chère sœur Karen et lui faire honneur... La défaite n’est donc pas une option pour moi !

D’un geste sec et rapide que je pointais Requiem vers mon adversaire. Une légère brise glaciale fit onduler la longue veste que je portais, cette même brise éteignit également la cigarette du type en costar qui se mit alors à grogner en essayant de la rallumer, prétextant que son briquet ne marchait plus. Je n’arrivais toujours pas à croire que ce vulgaire coureur de jupons était le fils de l’homme dont le nom seul suffisait à faire frissonner les plus braves...

Mais les preuves étaient bel et bien là, le katana ultime dont on dit que la lame aussi noire que les ténèbres elles mêmes a ôté la vie à des milliers de puissant guerriers, cette arme de légende nommée "Muzai", j’en avais déjà entendu parler et la description que j’en avais reçu concorde parfaitement avec ce que j’avais eu l'occasion de voir lorsqu’il l’avait dégainé quelques instants avant l’arrivée de Yuki.

Je me demandais ce qu’il pouvait bien valoir dans un combat sérieux, l’autre nuit à l’auberge il n’avait fait qu’une très légère démonstration de ses talents... Peu importe, je faisais alors apparaitre une petite flamme qui ralluma instantanément la cigarette du jeune homme avant de se dissiper, je me remettais alors immédiatement en garde et attendais que Veyne quitte les lieux. avant de lancer l’assaut...

Hrp: Vraiment désolé pour le retard les gars

-Hey merci l'ami. Au début j'taimais pas mais je suis persuadé qu'un gars qui a constament du feu sur lui est forcément cool. Donc je t'aime bien finalement. Souffla Shikei à Akira, trop concentré pour se soucier de lui.

Le fumeur toussota un petit peu. Il lança un regard curieux en direction de l'homme au casque. Shikei avait cette petite manie qui insupportait beaucoup de gens: Il était obligé de trouver des surnoms a tout le monde. "Alors celui là ça serait quoi ? ...Casquouille... Pas mal. Monsieur doit etre friand de lecture vu qu'il profites de ce super moment catastrophique pour prêter un bouquin à Veyne, menfin que voulez vous ? Il faut de tout pour faire un monde après tout." Après avoir tendu le livre, il s'éxprima: Et celà finit par ennuyer Shikei. Le jeune Je-m'en-foutiste préféra donc s'interresser à la petite bagarre qui se déroulait juste a coté. "La fameuse adversaire était une certaine "Yuki maki" ou je-ne-sais trop quoi, de toute façon elle finirait avec un surnom collé au front elle aussi alors ce n'était pas la peine de mémoriser un nom aussi compliqué. Elle se battait pour le royaume ? Ouah, adorable dites moi... Et elle serait la fille d'un certain Sh... Hein ? Shio !"

Ce nom venait de faire tilter Shikei. "Elle serait donc la fille du gars qui a buté mon père... La fille de mon oncle... Ma cousine !" Le sang de Shikei se mit a bouilloner, un rictus sadique et malsain se mit a orner le visage du jeune homme. Mais Shikei était galant (a peu près), et il n'allait pas voler l'adversaire de ses camarades... De toute façon, un combat contre Yuki maintenant aurait été moche et baclé. Le fumeur en profita donc pour jouer avec les nerfs de sa cible. Il s'addressa directement à Meï et Akira, à voix haute:

-Vous avez des choses à regler, vous deux et Yuki, c'est ça ? Je vous demande juste un service... Laissez la moi vivante...

Cette dernière phrase, prononcée sur un ton malveillant a attiré particulièrement l'attention d'Imanaki. Shikei la fixa droit dans les yeux, Il lui lança le regard le plus noir qui puisses exister de ses yeux rouges sang: le regard qu'il avait hérité de Satsugai. Puis il s'addressa à elle, le teint de sa voix devenait de plus en plus menaçant et hostile.

-Tu veux te battre pour le royaume c'est ça ? Pathétique. En nous provoquant et en nous déclarant la guerre avec des raisons aussi stupides que "le royaume", tu nous insultes. Tu n'a pas assez de haine pour nous arriver à la cheville. En fait, tu ne vaux pas le peine d'ettre combattue si tes convictions sont aussi merdiques que ça. Mais tu sais quoi ? Une véritable raison de te battre, je vais t'en donner une moi.

Shikei finit sa cigarette et laissa le mégot tomber à terre. Il pointa Muzai en direction de Yuki, un aura maléfique en émanait, comme si toute la rage de Shikei faisait réagir le Katana.

-Devines qui est la dernière personne à avoir été tué par cette lame ? ...Ton père ! Shikei se mit a rire sarcastiquement.

Puis un silence pesant s'installa. Le fumeur termina donc sa mini-tirade...

-Si par miracle tu arrives a vaincre mes camarades, et je peux t'assurer que ce ne sera pas simple, viens me voir et nous allons nous battre à mort.

Il lanca finalement son regard vers Meï et Akira, un regard très différent que celui qu'il avait lançé à Yuki. Shikei leur souriait presque avec complicité, ce qui n'était pas trop dans ses habitudes.

-J'espère avoir assez pimenté le combat à votre goût. Ca m'aurait fait de la peine de vous voir combattre quelqu'un sans aucune conviction, sans aucune rage... Boh allez, Amusez vous bien les copains ! Leur dit-il d'une voix joyeuse.

Shikei retourna du coté de Veyne... qui en était encore avec son histoire de livre...? Putain, passionnant.

Muzai… Mon père m’en avait dit long sur cette lame maudite. Elle serait, selon lui, souillée du sang de milles personnes. Et elle aurait en plus de cela été l’arme qui donna le coup fatal au dernier Archange.

Intéressant.

Mon p’tit cousin avait donc choppé cette arme chez… la mort ? N’en ai jamais entendu parler. Quoique. « La mort » semblait être un magicien de haut niveau(ou un fucus chanceux, qui sait), pour avoir réussi à conserver une telle relique sans attirer l’attention des collectionneurs.

Tiens, soit dit en passant. Si je me fie à ce que disait Shikei, Yuki est la fille de Ryû-o Shio, ce même Archange qui rendit l’âme dans un combat fatidique l’opposant à son grand frère, l’Archdémon Satsugai. Ces deux gus étaient tous deux frangins de Kyomu, mon père en d’autres thermes. En gros… Cette p’tite gamine aux cheveux oxygénés était également ma cousine ? Je sentais la famille grandir, un peu trop même.

Hé, toute cette histoire a failli me faire oublier les autres. J’avais devant moi deux cas désespérés ; une jeune fille un quart Vampire, trois quart suicidaire. Et un autre muchacho masqué venant m’annoncer que Loveless, ainsi que la carte, étaient en sa possession. Euh, ce n’était pas tout, il me proposait également une alliance… Une bonne façon de s’affirmer en tant qu’ennemi officiel de l’empire. Hum.

Jusqu’à présent, j’étais sûr de m’être fait mal comprendre, mais là c’était le bouquet. Je me faisais contacter par un terroriste, un vrai, alors qu’au départ je n’avais nullement l’intention de m’attaquer au royaume. C’est vrai quoi, père m’avait donné un livre, une carte et une amulette. Je ne demandais qu’à les garder en souvenir, et au lieu de cela, je me retrouvais responsable d’une attaque de premier ordre. J’y étais peut être allé un peu trop loin.

Mais bon, cela s’avérait être un jeu amusant ; s’opposer à la capitale du continent. Et justement moi, je commençais à m’ennuyer ces jours-ci, j’avais vraiment besoin d’un passe temps.

J’accepte ta proposition. Lui soufflais-je d’un air indifférent. Je sentais tout de même que je m’embarquais dans de sales draps, mais voilà, quelque chose en moi me poussait à me joindre aux côtés de ce « Unknown ».

C’est avec un sourire en coin que je rajoutais ; J’aurais tout de même quelques requêtes, avant que tu ne m’entraîne vers une mort certaine.

J’aurais en tant normal attendu de voir la réaction de mon interlocuteur, mais là, comprenez que ça aurait été bien chiant, avec le machin’ qui voilait sa face. Soit il était laid, soit il ne voulait pas qu’on voit sa gueule. Dans les deux cas, ça me faisait bien chier.

De un, je voudrais que tu me rendes mes biens personnels dès qu’on rejoindra un endroit sûr. De deux, je voudrais te voir te battre, voir ta force. Alors, on va rester ici quelques temps, à couvrir le combat des trois gamins, avec l’aide de mon cher et bien aimé cousin –je lançais un regard amical à Shikei-. Connaissant Kvatch, on doit s’attendre à des surprises bien… chiantes…

Tout en finissant ma phrase, je dégainais lentement Yuuzai de son fourreau (discrètement échangée lors de ma discussion avec Shikei). Sa lame était vieille et légèrement émoussée, mais je savais que cette antiquité me conviendrait parfaitement.

HRP - Cette attaque est menée par des gus pas vraiment vivants, c'qui fait que voilà quoi, ils ne peuvent reconnaître ni Shikei ni Veyne. En gros, on bastonne, et on couvre votre combat.

Un sourire dissimulé apparut soudainement sur le visage d’Halkiryu, il dut se retenir de rire tant l’excitation dûe à cette victoire était grande. Il venait de s’assurer, au moins temporairement, l’alliance du fils du roi Kvatch. Les conditions qu’il venait d’imposer étaient futiles. Il lui rendit immédiatement le livre avec la fausse doublure en lui conseillant de ne pas essayer de libérer le pouvoir de la carte à présent. Carte qui bien sûre, n’était qu’illusion, mais il n’avait aucun moyen de savoir. Unknown n’avait alors plus qu’à faire ses preuves. Autour de lui, un mur de glace énorme, une guerrière qui se prend pour une Angel et des alliés de Veyne. Il n’avait, vraisemblablement, aucune chance de gagner contre cette Yuki, le temps lui était d’ailleurs compté. En effet, s’il n’est pas difficile de créer un double d’un objet fixe grâce aux illusions, il est plus dur de modeler un double d’une personne, devant bouger et répondre selon des schémas complexes, au bout d’une quinzaine de minutes, tenir son double holographique serait impossible.


Pour prouver sa valeur, Halkiryu tenta de faire ce qu’il lui semblait le plus rapide, mais peut-être pas le plus simple. Il fit quelques pas jusqu’à arriver devant la glace, Yuki resta sur ses gardes alors que Veyne observait les gestes de l’inconnu. Unknown apposa la paume de sa main, enveloppée dans un gant, sur le mur. En une fraction de seconde, celui-ci disparut, dans une élégante vague alliant vent et particules de glace s’évaporant, donnant au tout, une esthétique rare, impressionniste. Après un tel coup, rester debout était en effet difficile pour Halkiryu, en effet, c’était un sort réellement dur à réaliser qu’il avait réussi ici. Il frôlait légèrement le mur afin de vérifier s’il existait toujours ou pas du tout. Pas encore, il était encore là… Cette illusion était en effet d’un niveau élevé, en plus d’être utilisée sur un volume important, elle paraissait vraie à tout point de vue, mais ce qui existe ne peut être traversé, même si l’on en donne l’impression, en revanche, on peut faire disparaître cette impression de présence de la chose, ce qui signifie que celui qui avait lancé ce sort (et il soupçonnait fort Yuki de l’être) ne ressentait plus du tout l’existence de son sort. Résultat, sa concentration doit avoir grandement baissé, sûrement assez pour réprimer le mur. En tout cas, elle devait se dépêcher, car Halkiryu était proche de ses limites, il lui faudra supprimer une illusion bientôt afin de garder les autres ainsi que ses forces… C’était soit ce qui se passait sur le mur, soit la fausse doublure, il ne pouvait décidément pas supprimer son double, supprimer l’illusion du mur reviendrait à révéler ses pouvoirs et donc à perdre une longueur d’avance… Veyne pourrait même totalement perdre foi en lui à propos du livre. En fait, il n’y avait qu’une seule échappatoire. Soit ce mur tombait, soit il tombait, c’était plus dangereux que ce qu’il pensait, avait-il sous-estimé l’expérience de Yuki ? Non, même si un guerrier est expérimenté et puissant, il ne peut pas contrôler un sort dont il pense qu’il a disparu.

Alors qu’il réfléchissait avec le peu de force qui lui restait, il sentit sa main quitter peu à peu la surface froide qu’il touchait depuis quelques minutes. Ca y est ! Le sort était réellement arrivé à sa fin ! Il posa alors son pied pour être bien sûr que tout était sans danger et finalement, il annula cette illusion, tellement épuisante. Un jeu parfait. Il tourna le dos à ses interlocuteurs quelques secondes et vit la bataille arrivée à son terme. Des morts jonchaient les rues, parmi eux on reconnaissait des soldats du royaume mais aussi des Kvatchs et quelques Asukas, cette unité d’élite composée de morts-vivants. Malgré ce que l’on aurait pu croire, le combat ne fut pas d’une aussi grande intensité que ce qu’on l’on pourrait penser. Les dégâts matériels restent en effet peu importants, beaucoup de flèches bien sûr, mais les salves s’étaient arrêtées depuis peu et il ne semble pas que certaines d’entre elles furent embrasées, si c’était le cas, Halkiryu ne voyait aucun feu. Les nobles et le peuple étaient à l’abri depuis bien longtemps déjà et les pertes humaines n’étaient pas tellement importantes, les Kvatchs semblaient avoir sonné la retraite de la plupart de leurs troupes. C’était en effet bientôt fini. La présence de quelques mercenaires utilisés précédemment par Unknown étonna Halkiryu, heureusement, ils connaissaient leur politique : jamais ils ne prétendraient avoir travaillé pour lui, ils oublient systématiquement tout de leurs anciens employeurs. Cela peut être pratique et ennuyeux, tout dépend du moment. En cet instant, il serait préférable qu’ils n’évoquent pas une collaboration antérieure. Bref, il fallait agir vite, il ne restait en effet que dix courtes minutes à Halkiryu pour emmener son nouvel allié et lui expliquer quelques petites choses à propos de l’Alpha, puis, reprendre sa place en tant que Prince de l’Ellipse…

Veyne Sinistra, suis-moi. Par contre, j’aimerais qu’en premier lieu, tes compagnons ne nous accompagnent pas. Ne t’inquiète pas, après ce court entretien, tu pourras rejoindre les tiens sans aucun problème.

HRP: Le prochain est censé être Veyne, il devrait poster au plus tard demain selon ses dires et ainsi clore cet évènement. Je m'excuse de mon retard, j'essaierai à l'avenir de réagir plus vite aux imprévus afin de ne pas laisser mourir ce forum. Sur ce, bon RP =)

Je t’écoute.

Ce furent les derniers mots qu’ouït Halkiryu, bien arrimé à son rôle d’Unknown. Il tourna très légèrement la tête, comme étonné de l’indifférence de sa recrue. Etait-il si bête ? Ne fallait-il qu’être fort pour gagner la confiance d’un homme à ses yeux ? Il aurait pu poser une question, ou quoi que ce soit, mais non, il voulait d’abord écouter ce qu’avait à lui dire son interlocuteur. Soit il possédait déjà quelques informations sur Unknown, ce qui était presque impossible, soit il était idiot, soit il faisait totalement confiance à cet homme et n’avait pas le moindre doute à son propos. Ce qui, en soi, était une forme de stupidité. Halkiryu l’avait déjà rencontré, il avait tout l’air d’être un homme sur lequel on pouvait compter, avec un fort sens de l’honneur, mais il restait un mystère, beaucoup de voiles planaient encore autour de lui. Malheureusement, ce n’était certainement pas le moment de percer le secret de sa personnalité. Au final, il valait mieux croire qu’il pensait savoir quelque chose, sans doute une information erronée, qu’il croirait vraie, mais cela suffisait à prouver que les pistes n’étaient pas assez brouillées, en effet, plus elles le seraient et plus Halkiryu pourrait œuvrer tranquillement, révéler des données importantes comme son objectif, son identité ou même un insignifiant détail tel la couleur de ses cheveux n’était pas à l’ordre du jour. Il fallait mentir, ou presque.

Permets-moi de me présenter à nouveau. Mon nom restera caché, malgré notre collaboration, je me suis moi-même donné le surnom de Unknown. Fondateur de cette organisation appelée Alpha, mon but n’est rien d’autre que la défense de la Justice. Tu en apprendras sans doute plus au fur et à mesure que l’on se rencontrera.

Cela n’était en fait qu’une copie de la présentation qu’il avait donnée au groupe, peu avant, LE grand dieu V eyne n’en apprit pas plus, si ce n’est qu’il en apprendra plus, ce qui, en soi, était logique. Ils n’étaient quand même pas venus jusqu’ici dans le seul but de ne rien dire de nouveau… Il faut dire qu’en une seule phrase, Unknown avait fait à peu près le tour de ce que LE grand dieu V eyne savait à son propos.

J’imagine que tu n’es pas sans connaître la puissance de la carte que tu détiens dans ce livre. On dit que l’une d’elle peut détruire le continent, tout comme elle pourrait le sauver de la malédiction des Dieux. Quoi qu’il en soit, elles représentent un atout important. Le roi de cette contrée est corrompu, il tente de les rassembler pour son propre intérêt, je ne sais encore quel est son objectif, mais il est clair que son déclin est dû à une découverte qui le préoccupe bien plus que son peuple. Je n’en suis pas sûr, mais apparemment, il en possèderait trois.

En fait, il en était sûr, mais il ne pouvait pas dire qu’il en savait autant avec précision.

Le 1er objectif d’Alpha est de renverser Sired, afin de donner au peuple un système démocratique, qui leur permettrait d’obtenir le pouvoir. Les nobles sont choisis par Sired, nous ne pouvons les laisser gouverner après lui. Bien sûr, d’autres objectifs se rajouteront, Alpha oeuvrera pour tout le continent…

Alors qu’il parlait, il restait sur ses gardes, ne détournant jamais les yeux du prince Kvatch. Il se livrait néanmoins à quelques gestes exagérés à l’aide de ses bras qu’ils faisaient virevolter pour donner de la puissance à ces mots. Tout ce qu’Unknown disait était relativement vrai, en effet, il fallait renverser Sired, mais le reste devait être nuancé… Lui-même n’était pas encore vraiment sûr de ce qui se passerait une fois que ce roi despote tomberait de son trône. C’était déjà l’heure pour Halkiryu de retourner à sa place de prince de l’Ellipse, il fallait abréger, de toutes façons, l’essentiel était dit.

Si je t’ai choisi, c’est car je connaissais tes capacités et ta position. En tant que membre de l’Alpha, je te demanderai de pouvoir m’aider, toi, dans les différentes missions que nous aurons à accomplir. Ne t’inquiète pas, tu n’auras pas à te déplacer trop fréquemment et je ferai en sorte que l’on ne te soupçonne de rien, par contre, j’aimerais que l’armée Kvatch serve nos idéaux lorsque j’en aurai besoin. Je ne parle pas de les faire rejoindre l’Alpha, si tu penses que certains de tes soldats sont de confiance, présente-les moi afin que j’en juge moi-même, mais ce que je voulais dire, c’est que vu que tu es prince de cette contrée, ton armée devrait pouvoir t’obéir sans trop de problèmes. Je ne te demande en rien une réponse, prendre en compte des éléments non rattachés au groupe dans un plan serait de toutes façons trop risqué. Si tu penses en être capable ou non, nous verrons bien cela en temps voulus.

Les explosions et le fracas de la bataille s’étaient estompés peu à peu, la famille royale entière était réfugiée dans une tourelle voisine, le peuple quant à lui restait dans les murailles, ou dans quelqu’autres abris. Halkiryu avait choisi l’endroit parfait pour être tranquilles et pour pouvoir rejoindre son double en un rien de temps.

LE grand dieu V eyne Sinistra, tu devrais quitter cette ville et rejoindre les tiens pour l’instant, séparons-nous, reste discret et ne parle jamais de cet entretien à qui que ce soit. Ne prends pas cela comme des ordres, plutôt comme des rappels. Ne t’inquiète pas pour tes camarades de tout à l’heure, j’ai averti des mercenaires afin de les aider, en plus de l’avantage numérique, ils sont forts, il n’y a aucune crainte à avoir. Bien, je te dis à bientôt, nous nous reverrons sans doute prochainement…

Halkiryu avait ignoré toute réaction de LE grand dieu V eyne, il gardait toutes ses forces pour tenir debout et parler, il lui fallait très vite annuler son sort et reprendre sa place de prince… Dans un dernier souffle de volonté, il arracha ses habits et enleva son casque, puis, les cacha soigneusement dans une cavité sous une dalle du sol : tout était prévu. Bien sûr, il portait sous ses frasques de l’Alpha, la tenue princière. Il courut vers la muraille où était le peuple, en haletant à grandes bouffées. Alors qu’il arrivait à la tourelle où la famille royale était, il ordonna à son double de s’éloigner de tous et d’aller dans un endroit où le repérer serait difficile. Lorsqu’il arriva enfin au milieu des nobles, il put annuler ce fichu sort. Le subterfuge était parfait. Il essuya les gouttes de sueurs qui coulaient de son front et reprit son souffle.

HRP: Officiellement fini, mais s'il y en a qui veulent raconter le combat contre Yuki ou un truc du genre, ils sont les bienvenus =) (et si LE grand dieu V eyne veut un peu étoffer la discussion et expliquer son départ, il fait ce qu'il veut x) )
Edit: ah wé y a de la censure MDR Heureusement qu'on s'est gourré sur mon pseudo... C'est pas Halkyriu c'est Halkiryu XD Bon bref, la flemme de tout corriger, vous remplacer LE grand dieu V eyne par Veyne tout court et puis voilà. J'ai supprimé la censure maintenant, c'est bon x)

Edit de Veyne : Les censures étaient de moi, mais ça vous avez dû le comprendre x). Bref, le suivant à RP est : Shikei ou Akira. Dans le prochain post, je suppose que vous allez faire évoluer une partie du combat/de la discussion qui s'est déroulé PENDANT que j'étais avec Unknown. Après ça, soit je post moi même pour venir voir le spectacle, soit quelqu'un mentionne mon arrivée dans son post.

[Il me semble qu'Akira avait lancé l'assaut... donc le fight avec Yuki est commencé depuis son post.]

Le combat ne pourrait plus durer éternellement, Yuki en était de plus en plus consciente. Esquivant une tranche en diagonale d'Akira, elle riposta d'un coup de genoux renforcé de plaques d'armure qui cueillit le garçon dans les côtes, l'envoyant bouler, alors que la fille en armure légère surgissait à nouveau derrière lui pour tenter de "déchirer son corps en deux", comme elle disait. Kagutsuchi s'interposa à peu de choses près sur la course de son épée, mais la force manqua à Yuki pour repousser la jeune fille, et elle du se contenter de dévier l'assaut d'un coup de reins. La vampire (car elle devait en être une, pour faire partie d'un clan vampirique, même si elle ne donnait pas cette impression) tenta de sur-attaquer aussitôt, et Yuki aurait été mise à mal si elle avait réussi, mais ses appuis adhérèrent mal sur le sol de glace et Yuki en profita pour lui coller un crochet de son gantelet droit, trop épuisée pour exécuter des mouvements rapides avec Kagutsuchi. L'acier du gantelet atteignit la vampire en pleine joue, la faisant reculer de plusieurs pas - sans la faire chuter, son équilibre étant décidément hors normes.

Yuki en profita pour faire un point de la situation : même si l'homme masqué avait réussi par une mystérieuse magie à faire disparaître son mur de glace, le sol avait conservé son épaisse couche de givre, sans quoi la mercenaire aurait probablement déjà perdu depuis un moment. Le combat ne durait que depuis quelques minutes, mais il s'était avéré d'une intensité insoupçonnable, chacun des combattants s'étant jeté dans la bataille sans faire impasse sur les efforts - Yuki la première. Et à présent, chacun des trois combattants donnait l'impression d'avoir combattu tout le jour durant, des traces sanglantes ornant parfois des carrées de peau, et le plastron de Yuki orné d'une miriade de sillons plus ou moins profonds, qui se refermaient d'eux-mêmes les uns après les autres sous l'action le magie de l'armure. Toujours assis sur le rebord de la fontaine gelée, l'homme aux yeux rouges regardait l'affrontement avec un air narquois. Yuki n'eu pas le temps de laisser son regard noir pointer vers lui une seconde de plus, Akira et la fille revenant déjà au contact, de toute la vitesse qu'ils pouvaient déployer sur ce terrain.

Assurant ses appuis grace aux discrêts renfoncements qu'elle créait rapidement dans la glace sous ses pieds, la mercenaire ramena Kagutsuchi derrière elle, et balaya férocement l'air de son épée pour accueillir ses deux adversaires. La fille parvint à se baisser à temps, et la grande épée noire ronfla au-dessus de ses cheveux, mais Akira, doté d'un équilibre moins exeptionnel, fut forcé de parer l'attaque, le poid de l'arme percutant Requiem avec force étincelles et renvoyant une nouvelle fois Akira au loin. La vampire était ceci dit arrivée au contact et attaqua en diagonale de bas en haut, visant la hanche. Si l'attaque n'était pas quelque peu ralentie par le peu de stabilité offert aux appuis par la glace, la mercenaire aurait probablement écopé d'une grave blessure ; elle parvint toutefois à esquiver globalement l'attaque en se jetant à moitié en arrière, à moitié entraînée par le poid de son précédent coup. L'épée de la vampire racla une nouvelle fois sur le plastron de l'Armure de Platine, déborda, glissa sur les mailles que Yuki portait en-dessous, et se perdit dans le vide. Il s'en était fallu de peu. D'ailleurs, sans son armure et sa côté de mailles, Yuki aurait perdu depuis longtemps aussi surement que si le sol n'avait pas été de glace...

La mercenaire riposta en levant haut Kagutsuchi au-dessus d'elle, l'abattant de tout son poid sur son adversaire. Cette dernière aurait pu contrer et frapper d'estoc pour transpercer Yuki alors qu'elle levait son arme, mais l'épée noire se serait tout de même abattut sur elle et lui aurait fendu le crane sans problème, compte tenu de son poid et de son tranchant inémoussé. Trop tard pour esquiver également, le glace l'empêchait de contrôler ses appuis suffisamet vite pour se dégager. La dernière option fut une nouvelle fois la parade : le choc entre Kagutsuchi et l'épée de l'inconnue souffla les nuages de brume glacée sur deux mètres de diamètres, et Yuki cru que les genoux de son adversaire allaient se disloquer. Ceci aurait pu être le cas sur terrain adhérent, mais sur la glace, le poid de l'attaque faucha les appuis de la jeune guerrière, qui fut plaquée au sol par le coup, dos sur la glace. Elle parvint ceci dit à maintenir son épée entre elle et Kagutsuchi, la tenant d'une main à chaque extrêmité pour soutenir l'acier et répartir le poid.

Alors qu'elle s'éfforcait de maintenir ce contact - lever Kagutsuchi pour attaquer à nouveau aurait peut-être suffit à la vampire pour se dégager -, ce fut l'expérience qui permit à Yuki de ne pas perdre de vue Akira, et de réagir à temps lorsque celui-ci, de sa position éloignée, lui jeta de toutes ses forces une sorte de boule de feu qui ne laissait aucun doute sur sa capacité à exploser au visage de ses cibles...

-Maintenant ! Hurla la mercenaire, plus par réflexe qu'autre chose, en voyant enfin l'une des ouvertures qu'elle attendait chez Akira depuis le début de l'affrontement.

Elle usa alors de ses principales techniques, celles qu'elle n'avait pas montré à Akira lors de leur premier duel. Mais cette fois, le combat n'était pas amical, comme elle le lui avait bien fait comprendre au début, et il n'était pas question d'hésiter à utiliser ses meilleures techniques, et ce dans les meilleures conditions.

Utilisant le sol de glace de plusieurs dizaine de centimètres d'épaisseur comme catalyseur, la mercenaire fit naître un mur de glace de deux mètres de haut pour un de large et un d'épaisseur, juste devant elle, sur la trajectoire de l'attaque enflammée, en même temps qu'elle lançait sa deuxième technique. La boule de feu traversa l'espace qui les séparait en ronflant furieusement, mais deux éléments jouèrent dans la balance : le froid ambiant contribua dès le départ à abaisser la chaleur de l'attaque, sa vitesse de course augmentant encore l'effet, et les particules de givres presque omniprésentes dans la brume magique qui recouvrait l'arène fondirent sur son passage, se transformant ni plus ni moins en mur de gouttes d'eau invisibles que la boule de feu déjà partiellement refroidie percuta sur toute sa trajectoire. De fait, l'attaque fut réduite de près de moitié au moment où elle rencontra le pan de glace que Yuki avait levé devant elle. Le Choc fut tout de même violent, et le pan de glace soulevé par Yuki ne résistat qu'à moitié, un souffle chaud frôlant suffisament Yuki pour lui racourcir les cheveux...

Et grace à la dissipation partielle de la brume due à sa techniques, Akira pu voir de ses yeux la raison de cette étrange sensation de douleur et de froid qui l'envahissait depuis quelques secondes. Car à ses pieds, la glace avait vu naître une lame translucide qui, sous la volonté de Yuki, avaient profité de la concentration du jeune homme sur sa technique pour l'empaler de part en part, au niveau de l'abdomen. Le verre limpide des lames se rempli de magnifiques jeux de couleurs lorsque des filets de sang vermeil coulèrent dessus.

-Je t'avais prévenu, Akira, que je ne te ménagerai pas... lâcha lourdement Yuki, luttant au maximum pour ne pas laisser transparaître sa fatigue qui se faisait de plus en plus profondément sentir - certaines attaques exécutées au corps à corps plutôt qu'à l'épée avaient déjà constitué de trop grandes preuves. Même si Akira était probablement hors course - ou ne valait guère mieux - et que la vampire ne semblait plus en très grande forme non plus, elle devait leur montrer qu'elle ne faiblissait pas, rien que pour l'impact psychologique.

La vampire, toujours maintenant collée au sol par le poid de Yuki, de son armure complète et de son épée, répondit à cela par un violent chassé du pied, qui atteignit la mercenaire au niveau de la poitrine. Un humain normal n'aurait ainsi rien réussi d'autre que se briser la cheville et la plante du pied en frappant sur le plastron d'acier enchanté, mais la fille prouva son appartenance à la race vampire en parvenant à soulever l'Imanaki - pas énormément, mais suffisament en tout cas pour se dégager d'une roulade sur le côté et de se remettre en garde après une légère glissade.

Yuki lui fit face aussitôt, droite et digne, surveillant rapidement du coin de l'oeil le retour de Veyne et s'assurant que personne n'allait se mêler au combat. En bordure de son champs de vision, Shikei avait perdu son air narquois et affichait à présent une expression totalement indéchiffrable. L'Imanaki n'avait oublié aucun de ses propos, et il était bien question qu'elle le fasse parler AVANT d'engager un hypothétique combat à mort. Car il était hors de question de le tuer sans lui poser au préalable quelques question quant à ses affirmation selon lesquelles il connaissait son père et possédait le sabre qui lui avait ôté la vie.

Braquant à nouveau son regard sur la vampire - qui n'avait décidément pas l'air d'être un vampire, même si elle avait prouvé par ses aptitudes physiques qu'elle n'était pas une simple humaine. D'une main, elle ramena Kagutsuchi devant elle, la pointe de l'arme traçant un demi-cercle dans la glace.

-Il ne reste que toi, dont j'ignore le nom, lâcha-t-elle en s'efforçant de conserver un souffle aussi régulier que possible. En garde !

Et d'attendre une réponse, avant de déployer à nouveau ses ailes de lumière. La guerrière abattit ses membres angéliques, se propulsant en avant plus vite qu'elle ne l'aurait fait à pied, profitant de l'économie d'effort que lui procuraient ces membres magiques plus puissants que ses jambes ou ses bras. Ce qui compensait le manque d'habitude qu'elle avait de cette façon de se battre - elle avait toujours eu du mal à se battre en utilisant sciemment ses ailes, et ne s'y entraînait sérieusement que depuis peu. Utilisant sa vitesse comme une charge, elle arma Kagutsuchi et frappa.


[HRP : Yô ! J'ai eu du mal à m'arrêter, j'suis partie dans mon trip tellement c'était bon à écrire ^^ Donc si vous avez envie de m'assassiner parce que j'ai fait bouger Meï et Akira, c'est compréhensible... En particulier pour Akira, j'espère que tu m'en voudraq pas trop -_-. Seulement, on s'est déjà battu, donc je sais à peu près comment tu gères un fight (pas déplaisant du tout d'ailleurs, c'était un des combats les plus agréables à lire et écrire de toute ma carrière de rôliste... c'est dire !), je connais à peu près ton style de combat, toussa toussa, et j'suis VRAIMENT au comble de la curiosité de voir comment se débrouille Meï (façon de gérer, style de combat, etc...), c'est pour ça que je me suis débarrassé de toi en un post. Nan je déconne xD J'ai pas vraiment fait exprès, c'est sortit tout seul au fil de l'écriture, j'ai percuté qu'à la relecture -_-
Bref tout ça pour dire que si ça passe vraiment pas (ce qui serait compréhensible), ben... j'éditerai et pis voilà. -_- Mais suis vraiment curieuse de voir Meï toute seule face à Yuki ^^'.]

Posé depuis tout a l'heure sur son trône de glace, Shikei regardait le combat se dérouler sous ses yeux. Et a vrai dire, il se faisait chier. Il avait trouvé un truc super cool pendant qu'Akira et Yuki paradaient ensemble; Si il découpait un bout de glace qui se trouvait ici et qu'il le tenait fermement dans sa main: Il fondait... Shikei ne voyait donc plus cet endroit comme une prison de glace mais une oasis inépuisable ! Enfin bon, on s'occupe comme on peut. Quelque traces de sang se trouvaient sur son manteau. Pourquoi ?! Shikei n'avait pas engagé de combat depuis longtemps... Pas de souci ! Le jeune homme connaissait un tas de trucs pratiques face a ce genre de souci. Demandez moi simplement comment enlever les taches de sang sur un manteau... Non vraiment allez-y, demandez moi. J'insiste.

Le secret, c'est la farine de maïs. Si le manteau est en fourrure: brossage a rebrousse-poil. Le plus délicat dans l'opération, c'est de garder la bouche fermée.

Akira se fait battre, Je ne sais pas pourquoi tout cela me semble factice...

Ce n'est pas là un des talents les plus monnayable sur le marché du travail, mais pour enlever les taches de sang sur un mur en pierre, Appliquez un pâte d'amidon de maïs et de l'eau froide.

Yuki se précipite trop, elle ne voit rien. Là voilà aveuglée par la haine. C'est ce qui arrive quand on ne sait pas retourner ses émotions contre ses adversaires.

La pâte d'amidon de maïs et l'eau froide, ça marche aussi sur la laine et sur le coton. Le truc, c'est d'oublier a quel point ses choses là arrivent souvent. Les guerres, les crimes, le banditisme, les meurtres...

Akira se fait expulser, il est hors-jeu. Tout ceci est très sportif. Yuki n'as même pas le temps de souffler qu'elle passe a Meï. Pourquoi Akira a t-il fait ça ?! Ici, personne n'a peur de mourir, car après tout, ça arrive a tout le monde...

Yuki se lance vers Meï, Le coup qu'elle va porter sera tellement prévisible...

Demandez moi simplement comment enlever les taches de pisse sur les voilages ou sur les nappes.

Akira lance son épée en direction de Yuki -> Yuki est obligée d'interrompre son action en plein milieu -> Meï Profite de la faille et lui assène un coup a la jambe = Aïe bobo.

Demandez moi quelle est la manière la plus rapide de masquer les trous d'impact de balle dans un mur en pierre ou en bois.

Akira et Meï ont bien joué leur coup, leur travail d'équipe est bon...

Mélangez à parts égales amidon et sel pour en faire une pâte. Voilà la recette pour masquer les dégats de n'importe quelle gunfight. L'illusion de la sécurité. l'amidon, le sel, et l'eau sont là pour nous dire "rassurez vous, il n'y a pas de violence dans ce monde. Aucun souci" Et la plupart des gens y croient. C'est utile et marrant a la fois.

Yuki n'a pas dit son dernier mot, elle compte repartir vers Meï... Nimporte quoi.

-Stop ! Stop, stop, stop ! Râla Shikei. C'est quoi ça ?! Tu vois pas que tu fais pas ça dans les règles de l'art ? Quel manque de classe. S'exclamait-il en regardant Yuki. T'as pas remarquée qu'Akira simule ?! Depuis le début il ne se bat pas vraiment.

Le fumeur se dirigea vers Akira, l'aida à s'en sortir de sa situation à la con. et reprit a l'adresse de Yuki: -T'es vraiment pas marrante. J'me suis fait chier à Regarder ce combat. Et ça sert a rien de faire semblant de ne pas être épuisée. On a tous remarqué que tu frimait. Tuer un Humain c'est tout un travail ! Faire les choses vite, c'est les bâcler.

Shikei se retourna vers Akira: -Hésites pas à y aller franchement, Je veux voir de la sueur, je veux voir du sang, des larmes !

Akira prit un air plus confiant que précédemment, peut être ne voulait-il pas blesser cette "Yuki" parce qu'il la connaissait déjà.

Le fumeur pointa du doigt l'arme de Yuki du bout de son index, Kagutsuchi.

-Mec, tu sais qui a été la dernière personne à avoir été tué par la lame de cette nana ?! ...LA PERSONNE QUE TU AIMES LE PLUS !
Akira prit un air grave mais méfiant a la fois.
-Tu ment... C'est pas possible.
-Ouais j'avoue.

La technique de Shikei n'as pas marché. Il retourna s'assoir sur son trône d'un air un peu déçu.

-Bon allez, on reprend. Akira j'veux plus de Tonus et de motivation, tu y vas à 100% l'ami. Yuki, concentre toi, tu est trop dissipée. Meï, quand tu gagneras, on pourra se marrier ?

Face a la non réponse de Meï, Shikei reprit quelque bout de glace. La soif justifie les moyens.

-Et... Action !

Aussi stupide soit-il, ce Shikei avait raison. Je n'avais absolument rien foutu de tout le combat, me cantonnant à des attaques basiques que même un soldat royal aurait aisément pu éviter...

Bien que totalement inutile, l'intervention éclair de Shikei avait eu un effet positif sur mon moral, et c'est ainsi que je me décidais à poursuivre le combat.

Dans une démarche que ma blessure rendait mal aisée, je me dirigeais vers Meï:

-Excuse moi, je sais pertinemment qu'on ne se connait pas, mais j'aimerais te demander de me laisser poursuivre ce combat seul pendant un petit moment…

La réponse positive de ma belle coéquipière fit naitre un sourire des plus arrogants sur mes lèvres teintées de sang. J'allais enfin pouvoir me rattraper. Pour l'honneur... Pour Karen... & pour cet abruti de Shikei à qui je payerai surement un paquet de clopes une fois tout ceci réglé...

Laissant Meï derrière moi, je me retournais vers mon opposante, affichant toujours ce même sourire provocateur:

-Yuki, te souvient tu de ce que tu m'as dit lors de notre précédent affrontement ? Cette chose qui fait que tu m'es en tout point supérieure en matière de combats... L'expérience. Tu m'as dit que tu étais mercenaire et que par conséquent, le combat était ton gagne pain... Moi, si je me bats ce n'est pas pour gagner ma vie... Mais pour la garder… Et comme je te l'ai dit il y a un moment, pour moi, la défaite n'est pas une option.

-*Pas mal le monologue gamin, mais ta grande gueule te servira à rien dans un combat... Tu t'es mis dans la merde, à toi de t'en sortir*

Je n’étais plus en très bon état, et devais donc impérativement tout donner dans ce dernier assaut. Comme on dit communément, sa passe ou sa casse...

Me ruant vers Yuki, je lançais Requiem vers cette dernière la forçant ainsi à faire un léger bond de coté. Bond durant lequel j'eu tout le loisir de m'approcher d'elle pour lui décocher un violent coup de pied qu'elle para instantanément avec la plat de son imposante épée. Avant toute contre-attaque de sa part, Requiem reprit forme humaine et envoya un bon coup de poing dans la direction de Yuki, la faisant bondir en arrière pour éviter le coup dont la puissance, cette fois non minimisé comme lors de notre premier affrontement, aurait réduit les cotes de cette dernière à l'état de cendres...

Prenant alors une forte impulsion, Yuki fusa vers moi, la pointe de Kagutsuchi en avant, avec une vitesse sans égal. Cependant, Requiem s'interposa en déviant le coup d'épée meurtrier d'un violent coup de coude avant de stopper de son corps (n'oublions que c'est une épée) les deux lames gelée qui m'était destinées.

Bondissant sur le dos de Requiem, je m'élevais dans les airs, où Yuki avait trouvé refuge, et propulsais presque instantanément une salve de boulles de feu que le jeune ange bloqua aisément de son épais mur de glace. J'avais enfin réussi à lui faire utiliser cette attaque qui, s'interposant entre mes boules de feu et Yuki, me rendais alors totalement hors de vue de mon adversaire.

J'allais enfin pouvoir démontrer toute l'étendue de ma puissance à mon opposant. D'un simple mouvement de la main, je créais un large globe de ténèbres dans lequel j'enfermais Yuki avant de retomber au sol. Elle avait beau se déchainer sur sa prison obscure depuis l'intérieur rien n'y faisait, elle était prise au piège. Tentant le tout pour le tout, la jeune fille fit naitre sur le sol gelé une dizaine de lames de glace dont la cible était évidement moi. Dans un fracas semblable à de la porcelaine brisée, la totalité des lames stoppèrent leur course, rencontrant mon bouclier magique dont elle avait visiblement oublié l'existence (puisque je me suis fait empalé plus tôt >_<, enfin bref)...

Prise au piège dans l'attaque la plus puissante que je possède et n'ayant visiblement pas réussi à discerner son point faible, Yuki était à présent totalement désarmée face à moi.

C'est alors d'un ton des plus arrogants que je rendis à Yuki la phrase qu'elle m’avait destinée il n'y a de cela que quelques minutes:

-Je t'avais prévenue, Yuki, que je ne te ménagerais pas.

De violents éclats de rire retentirent alors. Shikei étant visiblement très amusé par le fait que j'ai rendu à Yuki la "situation à la con" dans laquelle elle m'avait mit plus tôt.

Je mis tout de même un terme au rire nerveux de Shikei en commençant à compresser la sphère sur Yuki, faisant doucement se rapprocher les parois sans pour autant arriver au stade où la douleur commencerait à ce faire ressentir... J'aurais pu lui faire payer au centuple l'humiliation qu'elle m'avait fait subir quelques instants plus tôt, mais ce n'était pas le but de la manœuvre. Je voulais simplement prouver à Yuki qu'elle se devait de mon considérer comme son égal. Il était donc temps de le lui faire comprendre de la façon la plus claire possible... Et une belle frayeur était assurément le meilleur moyen d'y arriver.

[Dude, t'as l'air de zapper que le combat était déjà lancé depuis plusieurs minutes dès le début du post. Donc soit tes larmes d'anima étaient déjà épuisées, soit elles sont simplement pas actives quand t'es en mouvement (après tout, même le meilleur bouclier de Satsugai était inactif en mouvement ^^')
Quant à Requiem, en mode Human, elle devrait glisser sur la glace, comme tout l'monde... M'enfin. tu sais quoi ? Tu devrais essayer de te battre sur de la glace IRL, mec, tu pigerais à quel point c'est hardcore xD]


Prise au piège ! Akira avait réussi à créer une ouverture en utilisant les propres techniques de Yuki ! Ses capacités d'esquive en vol n'étant pas des meilleures, l'ange avait été contrainte d'utiliser son mur de glace pour parer les attaques de feu d'Akira, et il en avait profité pour placer une technique inédite. La mercenaire se retrouva aussitôt bloquée dans un étaut inexpugnable de ténèbres semi-opaque.

Son premier réflexe fut de pousser avec ses bras et ses jambes : inefficace. Second réflexe : riposter. Infliger des dégats à Akira dissiperai logiquement sa technique. D'une pichenette mentale, la guerrière fit naître de nouvelles épées de givres depuis le sol, mais elle furent strictement bloquée par un mur invisible qui entourait le jeune homme. Bouclier magique ? La sensation laissait penser qu'une attaque suffisament puissante pourrait le faire céder, mais aucune des techniques de glace de Yuki ne suffirait. Il allait falloir porter une attaque directe avec Kagutsuchi, et encore, probablement plusieurs. Et pour cela, il allait falloir se dégager.

Ce fut alors qu'elle arrivait à cette conclusion (soit environ six secondes après s'être fait enfermer) que Yuki sentit les murs de sa prison se reserrer sur elle. Réagir, vite. Poussant de toute la force de ses membres épuisés, s'aidant également de ses ailes, l'ange repoussa autant que possible les parois de ténèbres. Il fut cependant rapidement évident que la force magique était supérieure à la sienne, et les parois se rapprochèrent de plus en plus, poussant la mercenaire à laisser couler instinctivement son mana dans tout son corps, dans une tentative désespérée de stoper le processus. Instinct de survie. Comment Akira pouvait-il maîtriser une pareille technique ?

Poussant un cri de rage, Yuki déversa tout son mana autour d'elle, afin de créer un bloc de glace compact à l'intérieur de la sphère de ténèbres. Elle eu aussitôt le souffle coupé par cette création de glace totalement archaïque, non contrôlée et épuisante, mais continua de pousser sur ses réserves magiques quasiment vides. Encore et encore, jusqu'à ce qu'il y ai plus de glace que d'espace libre dans la sphère, jusqu'à ce que tout son corps soit immobilisé. Et alors, de sentir la sphère d'Akira continuer à compresser, difficilement, mais toujours un peu plus. Et de continuer à nourrir la glace qui l'entourait, encore et encore.

*Je refuse de perdre ainsi. Akira, ce ne sera pas toi qui me vaincras !*

Et dans un grand cri de frustration mental, la guerrière fit littéralement imploser la glace qui l'entourait. C'est alors que quelque chose se passa en Yuki. Comme un déclic, quelque part dans sa poitrine, suivi d'une sensation d'explosion dans son corps tout entier. Comme si un vent d'une violence inouïe venait de traverser tout son être. Le bloc de glace explosa avec une violence loin de celle à laquelle s'attendait Yuki, alors qu'un vide soudain prenait place en elle, contrastant avec la vague de force qui venait de la parcourir.


Puis ce fut le chaos.


Kagutsuchi se planta avec force dans la glace, pointe la première, alors que Yuki atterrissait sans douceur, tombant sans parvenir à conserver un semblant d'équilibre. Tout son corps, agité de violent tremblements, semblait totalement hors de contrôle, et elle parvint à peine à tenir sur ses genoux, ses mains glissant sur le sol de glace sans parvenir à y trouver un appuis. Sa voix resta bloqué dans sa gorge lorsqu'une douleur sans nom transperça le moindre centimètre carré de sa peau qui se rida à vue d'œil, alors qu'il lui semblait que son énergie vitale, que sa vie elle-même se projetait hors d'elle-même. Sous la puissance de cette force incontrôlée, des cristaux de glace de toutes tailles naquirent d'eux-même partout autour de la mercenaire, dont les ailes de lumière grandirent soudain violemment, doublant, puis triplant de diamètre et se dressant vers le ciel.

-Yuki ! s'écria la voix omniprésente de Kagutsuchi, alors que la chevelure de neige de la guerrière poussait à toute vitesse, se rependant comme une traîne autour d'elle.
-Akira ! Vous tous ! Fuyez, allez-vous en ! parvint à hurler Yuki, la voix crissant de douleur.

Juste avant que des blocs de glaces aussi effilés que des épées ne commencent à naître autour des autres personnes présentes, et que des ailes de la guerrière ne partent des volées de plumes, telles des flèches, qui prirent pour cible les autres combattants. Alors que tous faisaient leur possible pour éviter le déluge, Yuki poussa un ultime cri de rage et de douleur, et parvint à se redresser, forçant ses ailes à stopper son déluge d'attaques et à s'abattre, l'emportant en deux battements haut au-dessus des toits de par leur envergure gigantesque.

Elle sentait en elle que le chaos total qui l'envahissait n'avait pas encore atteint son apogée. Elle devait fuir dans un endroit isolé pendant qu'elle parvenait encore à avoir un minimum de contrôle sur son corps, ce qui ne durerait pas compte-tenu de l'effort mental que cela exigeait. Au travers ses cheveux longs à présents de plusieurs mètres, Yuki entra-aperçu brièvement la Grande Place, sous ses pieds. Elle eu une pensée pour Akira, et pour Shikei qu'elle ne devait pas oublier. Cette pensée manqua de lui faire perdre le peu de contrôle qu'elle arrivait encore à exercer sur elle-même, mais elle parvint à se reprendre plus ou moins, maîtrisant tant bien que mal les violents tremblements qui l'assaillaient, et battit de ses ailes immenses, s'envolant sur une trajectoire approximative vers l'extérieur de la Capitale, luttant pour garder conscience.

Ce qui venait de se passer sous nos yeux était tout bonnement incroyable. Je pensais, non j’étais sûre que Yuki était sous l’emprise du sort ! Et pourtant, elle a réussi à se libérer en moins de trente secondes, et lorsque la magie d’Akira eut le malheur de se dissiper, Yuki semblait... Différente. Son regard dégageait une certaine souffrance, dans laquelle je pouvais facilement percevoir de la douleur. Elle avait mal, il n’y avait aucun doute là-dessus, et cela se confirma lorsqu’elle poussa un cri bestial, qui sillonna toutes les rues du Misanris. Il fût plus terrible que les cris de guerres Kvatchiat, forçant certains impériaux à se nicher dans des maisons. Nous dûmes éviter bon nombre de ses attaques, nettement plus puissantes que celles encaissées précédemment…

Elle partit ensuite vers une destination inconnue, laissant derrière elle l’immense déluge que sa nouvelle force avait provoqué. Et personne ne comprit réellement ce qui venait de se passer, il fallait bien avouer que ces spectacles ne sont pas très courants ; Même Shikei dût se relever de son trône bien confortable. Mais après tout, on ne pouvait maudire la « petite » Yuki, elle ne semblait guère maîtresse de ses actes.

Quant à moi, je ressentais comme une gêne au niveau du cou ; on aurait dit une morsure, ou toute autre chose y étant semblable. Que le combat ait pris fin était finalement une bonne chose, pensais-je tout en soupirant. Suite à quoi, je lançais un regard en coin vers Veyne, m’assurant que rien de bien grave ne lui soit arrivé. Akira semblait légèrement mal en point, tout comme moi d’ailleurs, rien de bien grave donc. Et Shikei ; je ne m’inquiétais même pas pour lui, je n’avais aucun doute quant à ses capacités de survie, et je savais pertinemment qu’il n’était pas du genre à mourir dans un endroit pareil.

Lorsque Veyne rejoigna les deux autres, je pris un petit instant afin d’analyser tout ce qui venait de se passer, puis m’avançais à mon tour vers eux, et avant même que Shikei ne puisse sortir une quelconque remarque sur ce qui venait d’arriver à Yuki (Ce qui équivaut à la vitesse de la Lumière !) j’alignais ces quelques phrases d’un air rassuré :

Grâce à l’aura de Yuki (Surréaliste et d'une source totalement inconnue…x soupire x ), nous pouvons sortir sans trop d’encombres via la porte Est. La moitié des gardes d’élites voudra voir l’origine de cette explosion énergétique, ils viendront donc tous ici, ou alors, ils suivront Yuki au pire. Tout les cas nous arrangent.

J’étais sûre de mes informations car, après avoir servi le royaume plusieurs mois pour ma formation de chassese, je connaissais la façon de procéder chez les Impériaux. Ils n’aimaient qu’aucun détail ne leur échappe…

Bon alors, vous vous décidez ?

J’attendais surtout la réponse de Veyne, principalement car l’avenir du Misanris dépendait un peu de lui, mais aussi car je pensais l’accompagner dans sa Quête…

[ Poaaah de bon matin, tout en me préparant pour aller faire Volley \o/ Vila vilou, le suivant à Poster est Veyne (: ]

Une immense aura noirâtre, dense, menaçante, effrayante, se mouvant rapidement dans l’atmosphère, comme emportée par un puissant vent d’hiver, bien que le temps soit on ne peut plus chaleureux. Elle décrivit une auréole autour de l’ange, aussitôt que les lèvres d’Akira se mirent à bouger. Veyne le vit, et le comprit ; Ce gamin était plus puissant que nul ne l’aurait imaginé. L’auréole, suivant un second ordre donné par son maître, se refermait petit à petit, créant une sphère pour le moins sinistre. Tout le monde le comprit, c’était aussi claire qu’une eau de roche ; C’en était fini de Yuki, elle était prise au piège. Mais pourtant et contre toute attente, Yuki se libéra avant même qu’Akira puisse être félicité pour sa précédente action. Il fallait croire que les Anges n’aimaient pas passer pour du gibier, car en vue de son attitude après s’être libéré du sort, c’était la seule chose qui nous venait à l’esprit. Son cri, sa douleur, sa nouvelle force ; la nouvelle Yuki, Qu’est ce qu’elle était ennuyante… Veyne la préférait nettement lorsqu’elle avait son petit air d’assurance en soi, ainsi que son sourire constant. Il en venait même à se dire que les Anges étaient des créatures bien amusantes, enfin, nul n’est parfait, comme on dit…


-Akira ! Vous tous ! Fuyez, allez-vous en !

Ca avait tout l’air d’être une recommandation, mais Veyne le prit pour un ordre, et il détestait obéir aux ordres. Il préféra alors rester planté là, à attendre que Yuki finisse de jouer les chats sauvages, quand soudain…

Sans prévenir, des piques de glaces fusèrent dans leur direction, Veyne avait tellement baissé sa garde que l’un d’entre eux ne manqua pas de venir se planter juste en dessus de son genou. Afin de ne pas attirer l’attention des autres ; ce qui pourrait être nuisible pour eux, Veyne se hâta d’ôter le bandeau qui se trouait sur son front et de l’enrouler sur sa blessure. Il évita les quelques autres attaques polyvalentes jusqu’à ce que Yuki eut la bonneté de lever le camp…
Bien que la blessure exerçait une certaine douleur sur son corps, Veyne évitait de tiquer, il aurait eu trop honte ; c’est vrai, tout le monde évita les attaques de Yuki, mais lui, il s’est pris un gros pique de glace dans sa jambe ; plutôt bête, non ?

Puis, Meï vint nous exposer son plan qui, aux yeux du Sinistra, semblait inutile. Les autres ne le savaient peut être pas, mais ils étaient sous la protection constante des Sentinelles, envoyées par Unknown. Ils n’auraient, logiquement, rencontré aucun soldat du royaume en cours de route. Mais cela devait rester secret, Veyne se contenta alors de dire, d’une voix lente et basse qui le caractérisait :

Eh bien… Nous ferons comme tu dis, Meï. Passons par la porte de l’Est. Moi après ça, je devrais aller…

Il hésita un instant, puis reprit d’un air rassuré.

Dans la demeure de mon clan. Ce sont des affaires de famille, j’irais donc seul.

Il insista légèrement sur le fait qu’il voulait être seul, après quoi, il regarda le reste du groupe d’un air dépassé.

Et toi, frérot, où iras-tu ?

Dit-il en regardant son cousin, Shikei…

-Dans ton cul. rétorqua Shikei de manière pertinente et ma foi très intelligente.

Les deux frères rigolèrent en même temps de manière inexplicable et ridicule.

-Non, sérieusement. Repris Veyne après s'être raclé la gorge

-Je sais pas... Je viens avec vous, vu que j'ai un peu rien à faire.

-Ok, mieux vaut ne pas traîner alors. Répondit Veyne tout en commençant la marche en direction de la porte Est accompagné d'Akira, Meï et Shikei.

Saviez vous que le mot "OK" venait du grec "Ola Kala" ? Les poseurs de rails déposaient les deux lettres O et K sur les rails afin de dire que tout était correctement installé.

Tout est O.K.

Nous sommes en guerre, Mon frère a failli mourir, J'ai rencontré la fille du gars qui a buté mon père, Nous agissons contre le royaume.

Tout est O.K.

Quelqu'un connait la blague du nombril ?

...Non ?

...Bril !

Shikei se mit a rire tout seul.

Je part vers un endroit que je ne connais pas ou je risque de me faire tuer alors que je pourrais rentrer chez moi, m'installer dans mon lit en attendant que tout ce bordel se termine. Attendre en lisant mes bouquins d'exercices isométriques. Manger ses trucs super bons que j'ai encore volés hier en faisant ce nouveau jeu a la con qu'on appèle "mot croisés" a coté de mon chat, Kyo.

C'est cool... C'est cool... Tranquille, normal !

Saviez vous que le terme, "nyctalope" ne voulait en aucun cas dire "voir dans le noir" ? La rétine est remplie de cônes et de bâtonnets qui sont en charge de recevoir la lumière et de l’exploiter. Dans les yeux des espèces nyctalopes se trouve un nombre de bâtonnets bien plus élevé que dans des yeux normaux. Ces espèces voient donc bien dans l'obscurité mais pas dans le Noir. Aucune espèce n'est capable de voir dans le Noir complet.

Attention: Tout ce qui va suivre n'aura absolument aucun rapport avec Unknown.

-Bon, direction porte Est les gens. Murmura Shikei en pleine marche.

-On sait déjà ça, tu nous apprend rien.

-Bah il fallait bien quelqu'un pour clore ce sujet et annoncer aux membres que l'on part. Donc j'ai décidé de poster en dernier ! S'exclamait le fumeur, d'un air confiant.

Un silence envahit toute l'équipe qui regardait Shikei d'un air perplexe. Un silence qui fut brisé en premier par Akira.

-Mais bordel de quoi tu parles, mec ?!!

Puis a veyne de répondre:

-Laisse tomber, Quand il boit pas pendant un certain temps, Mon frère devient un peu saoul. Quand il est comme ça il se met a parler de trucs qui existent même pas. Juste fais pas gaffe.

Et tout ceci n'eut absolument aucun rapport avec Unknown.

[Yô ! Dans la continuité de ce RP, je vous invite à me rejoindre sur ce RP :
https://misanris.forumactif.org/foret-enchantee-f16/confrontation-inattendue-t89.htm#530

Si vous voulez pas, ben... tant pis, les 4 gus seront juste des PNJ qui se feront massacrer et j'trouverai bien un truc pour survivre xD]